Les 24 Heures du Mans à Rétromobile 2023 en 24 voitures (2/2)
Retour

Les 24 Heures du Mans à Rétromobile 2023 en 24 voitures (2/2)

Au diapason du Centenaire des 24 Heures du Mans, le salon Rétromobile de Paris (1er-5 février) présente au fil des stands un plateau exceptionnel de voitures ayant disputé – et même gagné – la course. En voici 24 parmi d’autres, à découvrir au fil des allées, et les douze dernière de cette sélection pour cette seconde partie.

FERRARI EN 1966, LES GT EN POINTE

Cette année-là, le duel Ferrari-Ford aux 24 Heures du Mans aboutit à l’abandon de tous les prototypes d’usine du cheval cabré et à la première victoire du constructeur américain. Les importateurs de Ferrari sauvent deux places dans le top 10 du classement général. Au volant de cette 275 GTB à la couleur jaune belge caractéristique de l’Ecurie Francorchamps (photo ci-dessus), Claude Dubois et Pierre Noblet terminent dixièmes, précédée à la huitième place de l’autre 275 de Piers Courage/Roy Pike, huitième et victorieuse de sa catégorie sous les couleurs de l’importateur britannique Maranello Concessionaires.

DUCKHAMS, UNE PREMIERE POUR FORD-COSWORTH

Au début des années 1970, le moteur V8 Ford-Cosworth DFV 3 litres règne sur la Formule 1. En 1971, il débute aux 24 Heures du Mans dans un prototype Ligier. L’année suivante, il est classé pour la première fois dans la Sarthe avec la douzième place de cette Duckhams LM pilotée par Alain de Cadenet et Chris Craft. Ce châssis est dessiné par l’ingénieur sud-africain Gordon Murray, qui va devenir l’un des « cerveaux » les plus imaginatifs de la Formule 1 des années 1970 et 80. En 1992, il conçoit la première McLaren de route, nommée F1, qui remporte les 24 Heures dès sa première participation en 1995, aux mains de Yannick Dalmas, JJ Lehto et Masanori Sekiya.

LES DAMES DE JEAN RONDEAU

Les 24 Heures du Mans 1977 marquent la deuxième participation des prototypes de Jean Rondeau, baptisées du nom de leur sponsor Inaltéra. Cette année-là, l’exemplaire exposé à Rétromobile termine à la onzième place aux mains d’un duo féminin constitué de la belge Christine Beckers et de l’italienne Lella Lombardi, seule femme à avoir été classée au Championnat du monde de Formule 1 en 1975. Les deux autres Inaltéra engagées sont quatrième et treizième.

INITIALES « BB » 512

Apparue pour la première fois aux 24 Heures en 1978, la BB 512 (moteur arrière) devient la Ferrari GT emblématique de la fin des années 1970 et du début des années 1980, succédant la 365 GTB/4 dite « Daytona » (moteur avant), qui avait brillé pendant la première moitié des seventies. Cet exemplaire était engagé en 1979 sous les couleurs de l’importateur français Charles Pozzi et de l’équipe JMS Racing. Confié à Claude Ballot-Léna, Peter Gregg et Michel Leclère, il est contraint à l’abandon, mais sa livrée a marqué les Ferraristes et modélistes passionnés des 24 Heures du Mans.

TOYOTA ET PANOZ, L’ORIGINALITE AU POUVOIR

A leur entrée en piste en 1998, la Toyota GT-One et la Panoz GTR-1 LM ont marqué la fin des années 1990. La première offre en 1999 sa première pole position aux 24 Heures du Mans, aux mains du britannique Martin Brundle, puis signe cette même année son meilleur résultat avec la deuxième place d’Ukyo Katayama/Toshio Suzuki/Keiichi Tsuchiya. La seconde concrétise la passion de son initiateur Don Panoz, véritable rénovateur des courses d’endurance telles que nous les connaissons aujourd’hui. En 1998, sa première participation se solde sous le drapeau à damier par une septième place pour David Brabham.

CORVETTE AU TOURNANT DU XXe SIECLE

L’année 2000 restera marquante dans l’histoire mancelle de cette icône sportive américaine. Avec les dixième et onzième places du classement général (3e et 4e de sa catégorie) commence une saga de huit succès de catégorie conquis entre 2001 et 2015, auxquels il faut ajouter deux victoires pour l’écurie française Larbre Compétition, partenaire privilégié de Corvette Racing pendant les années 2010. Les deux Corvette de 2000 arboraient cette livrée et étaient pilotées par Kelly Collins/Franck Fréon/Andy Pilgrim et Justin Bell/Ron Fellows/Chris Kneifel.

FERRARI ET ASTON MARTIN, UN DOUBLE RETOUR GAGNANT

Après une première participation prometteuse en 2002, la Ferrari 550 Maranello remporte sa catégorie en 2003 aux mains de Jamie Davies, Tomas Enge et Peter Kox (n°88). Deux ans plus tard, Aston Martin est de retour en piste avec la DBR9, qui fait rapidement preuve de sa compétitivité. Cet exemplaire exposé à Rétromobile termine dans le top 10 du classement général en 2006, avec la neuvième place pour David Brabham, Antonio Garcia et Nelsinho Piquet (n°59). La 550 Maranello et la DBR9 ont en outre en commun d’avoir été développées par la structure britannique Prodrive, maître d’œuvre du retour au sommet de ces deux légendes de la routière sportive.

RILEY & SCOTT, UN AUTRE PROTOTYPE D’OUTRE-ATLANTIQUE

Outre Panoz, Riley & Scott est un autre constructeur américain vu aux 24 Heures du Mans au début des années 2000. Mais à l’inverse de Panoz, le prototype Mk III C de Riley & Scott fait appel à une structure traditionnelle à moteur arrière, avec un bloc Ford V8 6 litres. Confié au belge Marc Goossens, à l’américain Jim Matthews et au français Christophe Tinseau, cet exemplaire doit abandonner en 2003, mais connaît aujourd’hui une nouvelle vie victorieuse en courses d'endurance historique.

HENRI PESCAROLO ET LES JEUNES TALENTS FRANCAIS

Quadruple vainqueur des 24 Heures (1972-73-74-84), Henri Pescarolo devient patron d’écurie au tournant du XXIe siècle. Son équipe devient une véritable pépinière de jeunes pilotes français qui vont devenir de grands animateurs du renouveau de l’endurance. C’est notamment le cas de Stéphane Sarrazin, auteur par la suite de trois pole positions chez Peugeot et de six podiums avec la marque au lion puis Toyota. Au volant de cette Courage engagée en 2003 par Pescarolo Sport, il termine huitième, associé à Jean-Christophe Boullion et Franck Lagorce.

AUDI OUVRE LA VOIE DU DIESEL

Après les cinq victoires de l’increvable prototype R8 (2000-2001-2002-2004-2005), remarquable de fiabilité et de facilité d’exploitation en course, la marque aux anneaux s’inscrit dans la grande lignée novatrice des 24 Heures du Mans en signant avec cette R10 TDI la première victoire sarthoise d’un moteur diesel en 2006, avec au volant Frank Biela, Emanuele Pirro et Marco Werner, qui doublent la mise en 2007. A partir de ce moment, la technologique turbo diesel reste invaincue sur le circuit des 24 Heures jusqu’en 2014, avec huit succès pour Audi et un pour Peugeot en 2009.

PHOTOS : LOUIS MONNIER (ACO)

Partenaire Majeur

Partenaires premium

Partenaires officiels

Tous les partenaires