Nombre des voitures ayant disputé les 24 Heures du Mans rejoignent un musée ou le garage d’un collectionneur, mais elles finissent aussi parfois sous une couche de poussière au fin fond d’une remise pendant plusieurs décennies. C’est le sort qui a été réservé à l’Alpine A210 qui a pris le départ de l’épreuve mancelle à trois reprises entre 1967 et 1969 avant d’être vendue aux enchères il y a quelques jours.
Bien que dans un état déplorable, le châssis 1725 a battu tous les records pour une Alpine A210, après qu’un acheteur a accepté de débourser 710 000 euros (mise à prix de 80 000 euros), soit beaucoup plus que deux modèles quasi-identiques vendus 420 000 euros en 2014 et 450 000 euros en 2015.
Il faut dire que cette Alpine A210 a participé à sept courses d’endurance au total (500 km du Nürburgring deux fois, 12 Heures de Reims et 9 Heures de Kyalami) entre 1967 et 1969, dont trois apparitions aux 24 Heures du Mans. Le châssis 1725 y compte deux victoires de catégorie (moins de 1 300 en 1967avec Henri Grandsire et José Rosinski et moins de 1 100 en 1968 avec Jean-Pierre Nicolas et Jean-Claude Andruet) pour un seul abandon (Alain Le Guellec et Bernard Tramont), en 1969, lors de sa dernière course.
En tout, ce sont environ 400 lots, dont une AC Cobra ayant appartenu à l’écrivaine Françoise Sagan, qui ont été dispersés au profit de la SPA, le défunt n’ayant pas d’héritier devant une foule de 1 200 personnes.
Photo (D.R. Archives ACO) : L'Alpine A210 n°46 en course lors de l'édition 1967 des 24 Heures du Mans.