Ce matin, il a fait son sac ! Non, Benoît Tréluyer ne rentrera pas ce soir au domicile conjugal. Il a pris ses quartiers dans le module Audi placé derrière les garages et y passera ses rares moments de repos durant les 24 heures que dure la course. Son épouse Mélanie et son Jules ne le reverront que dimanche en fin de matinée, pour une petite bise rapide. D’ici-là, le bungalow familial sera bien vide.
« On va survivre ! », plaisante Mélanie qui a l’habitude des escapades de son mari. C’est dimanche dernier que le couple a récupéré les clés de son meublé, un bungalow de deux chambres avec salle de bain et kitchenette. « C’est confortable et surtout, cela permet de gagner un temps fou, explique Mélanie. Plus de bouchons à l'entrée du circuit. Sinon, nous ne pouvons pas faire la cuisine pour des raisons de sécurité, mais nous avons l’hospitalité Audi à deux pas pour prendre nos repas. »
Dans le petit village, la vie s’est organisée au cours de la semaine. « On s’invite pour un café, on organise notre petite vie avec les copines », poursuit l’épouse du triple vainqueur de l’épreuve. Jules, pour sa part, profite de ces quelques jours anticipés de vacances pour profiter au maximum de ce terrain de jeu improvisé, bouquiner un peu et se gaver de ces petites friandises au wasabi dont il est fou depuis sa tendre enfance au Japon.
Evidemment, comme dans la vraie vie, il y a des petits tracas... de voisinage ! Cette année, la douce quiétude des nuits mancelles fut parfois brisée, par les voisins russes un peu encombrants et bruyants. « Cette nuit, sourit toutefois Mélanie, nous n’aurons pas ce type de problème. Le bruit des moteurs s'invitera à la fête... »
J.-Michel Desnoues
Photo : Mélanie et Jules Tréluyer (LE MANS, SARTHE), 13 JUIN 2015. Mélanie et Jules vont vivre la course depuis le bungalow familial.