Qui fait quoi aux 24 Heures du Mans ?
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Qui fait quoi aux 24 Heures du Mans ?

Si les projecteurs sont souvent braqués sur les pilotes, les 24 Heures du Mans réunissent à chaque édition une quantité innombrable d’acteurs, plus ou moins visibles, qui œuvrent à faire de cet événement une grande fête de l’automobile.

Les équipes

Les pilotes

Comme dans tous les sports mécaniques, le pilote est un élément clé : c’est lui qui a la responsabilité d’être le plus rapide et le plus régulier en course. Il doit également livrer une analyse comportementale de la voiture aux ingénieurs pour affiner les réglages. Aux 24 Heures du Mans, toutefois, ils sont généralement trois à se relayer tout au long de la course. Ce schéma implique de développer un sens aigu du travail d’équipe, le réglage d’une voiture devant convenir à tous les pilotes.

Le team manager

Coordonner, organiser : le rôle du team manager est capital pour que tous les membres d’une équipe travaillent ensemble ! Savoir exploiter les compétences de chacun tout en tenant compte de leurs sensibilités est une alchimie délicate à trouver. Parallèlement à son rôle de gestion des ressources humaines, le team manager endosse celui de porte-parole de l’équipe, son représentant devant les instances dirigeantes du sport automobile. Il peut même être responsable de la gestion du budget, voire être propriétaire de l’équipe.

Les mécaniciens

Les mécaniciens sont chargés de la préparation de la voiture avant la course, puis des interventions mécaniques après le départ. Leurs compétences sont sollicitées pour de simples réparations de carrosserie jusqu’à des interventions lourdes comme le changement de disques de freins. Ils sont aussi en charge d’une opération cruciale : l’arrêt au stand. Depuis 2016, leur nombre est limité lors de cette intervention dans le but de maîtriser les coûts pour les équipes. Nouveauté pour 2018 : afin de rendre plus spectaculaire cette étape, les changements de pneus sont de nouveau autorisés pendant le ravitaillement en carburant.

Spécialement entraînés, les mécaniciens ont chacun un rôle précis :

  • Un mécanicien est chargé de l’extincteur, du moment où la voiture entre au stand jusqu’à son départ.
  • Deux mécaniciens font le plein, le premier tient le tuyau de carburant, le second ouvre et ferme la vanne.
  • Quatre mécaniciens – par équipe de deux – changent les roues : le premier est chargé du pistolet pneumatique, dont le nombre est limité à deux, alors que le second est responsable des roues elles-mêmes. Une opération qui nécessite une excellente condition physique car une roue pèse plus de 20 kg et un pistolet 6 kg !
  • Des mécaniciens réparent ou nettoient la voiture : optiques, pare-brise, rétroviseurs, plaque de numéro, conduites d’air, radiateurs, caméras…
  • Un opérateur cockpit aide les pilotes à sortir ou à s’installer.
  • Des techniciens contrôlent l’usure des enveloppes, la pression des pneus et l’usure des freins.

Les ingénieurs

Les voitures de course modernes, comme la plupart des autos de tous les jours, sont bardées d’électronique chargée de surveiller l’état des différents organes mécaniques et d’en modifier les paramètres. En 24 heures, les conditions – usure des pneus, météo, trafic sur la piste… – changent constamment et nécessitent de modifier les réglages de façon quasi continue : c’est la tâche des ingénieurs. Chaque voiture a son équipe d’ingénieurs, chapeautée par un ingénieur principal. En lien avec les pilotes, il va définir la stratégie et gérer arrêts aux stands, usure des pneumatiques et consommation en carburant.

L’organisation

La direction de course

La direction de course des 24 Heures du Mans est composée d’un directeur d’épreuve, d’un directeur de course et de deux directeurs de course adjoints. Son rôle est capital : elle doit veiller au bon déroulement de l’épreuve ! Lorsqu’un fait de course se produit en piste, la direction est l’autorité qui analyse à la fois les informations données à la radio par le chef de zone (commissaire en bord de piste) et les vidéos disponibles. Le directeur d’épreuve a alors autorité pour décider de l’intervention à effectuer, du simple drapeau jaune à l’arrêt total de la course.

Le collège des commissaires sportifs est, lui, chargé de décider d’éventuelles sanctions. Il est composé de cinq membres, dont un président qui occupe cette fonction sur toutes les manches du Championnat du Monde d’Endurance (FIA WEC). Pour communiquer avec les équipes, la direction de course peut diffuser un message court en bas de l’écran de chronométrage ou contacter directement par radio les team managers. Il s’agit d’un canal à sens unique : les équipes ne peuvent qu’envoyer des messages écrits à la direction de course.

Les commissaires

Les commissaires sont les anges gardiens des 24 Heures du Mans. Pendant tout l’événement, ce sont eux qui sont chargés d’assurer la sécurité sur et autour de la piste. Lors de chaque édition, ils ne sont pas moins de 1 400 hommes et femmes bénévoles à s’engager. Spécialement formés, ils surveillent chaque mètre des 13,626 km du circuit. Ils peuvent être soit en signalisation (agiter un drapeau pour prévenir les pilotes d’un changement des conditions de piste ou d’un danger), soit en intervention. En cas d’événement, ils avertissent leur chef de zone qui transmet le message à la direction de course qui décide ensuite de la procédure à suivre.

Les commissaires peuvent ainsi être envoyés sur la piste, ce qui demande un entraînement rigoureux. Voiture en feu, extraction d’un pilote, nettoyage de débris sur la piste…, les commissaires doivent savoir réagir promptement mais sans précipitation. Parallèlement à la mission de sécurisation, certains commissaires veillent au respect du règlement par les différentes écuries. Pendant la course, ils sont ainsi très présents dans les stands pour s’assurer du bon déroulement des arrêts.

Les commissaires, anges-gardien du Mans (long format)

Le médecin chef

Le médecin chef est le responsable de toutes les interventions médicales durant l’épreuve. En cas d’accident, c’est lui qui, en accord avec le directeur de course, décide d’envoyer une équipe de secours. Elle est composée d’un véhicule rapide d’intervention (VRI), d’une ambulance, d’un véhicule de lutte contre le feu et d’un véhicule de désincarcération. Une fois sur le lieu de l’accident, c’est le médecin chef qui évalue la situation et prend les décisions qui s’imposent. Si le pilote est blessé, il est amené en ambulance au PC médical, qui, spécificité des 24 Heures du Mans, dispose de deux salles de soins, une de réanimation et une de « déchocage ». Parallèlement, le médecin chef supervise le PC médical spectateurs, pourvu d’une équipe spécifique. En tout, environ 500 personnes composent le personnel médical présent sur une édition des 24 Heures du Mans.

Le Grand Marshal et le Starter officiel

A chaque édition des 24 Heures du Mans, deux personnalités hors du commun sont mises en avant en ayant l’honneur d’endosser les rôles de Grand Marshal (depuis 2013) et de Starter officiel (depuis 2004). La casquette de Grand Marshal est attribuée à un pilote qui incarne l’ADN des 24 Heures du Mans. Son rôle consiste, durant toute la semaine de l’événement, à porter les valeurs de cette épreuve mythique auprès du public, des médias, mais aussi des équipes et des pilotes. Il a également la responsabilité de conduire la voiture pilote pendant la procédure de départ lancé. Après Henri Pescarolo, Allan McNish, Tom Kristensen, Alexander Wurz et Mark Webber, c’est Jacky Ickx qui endossera ce rôle en 2018. Avec ses six victoires dans la Sarthe, c’est le deuxième pilote le plus titré de l’épreuve après Tom Kristensen et ses neuf trophées !

Autre rôle clef de l’épreuve, celui d’abaisser le drapeau tricolore pour donner le départ de la course. Nombre d’illustres personnalités ont déjà eu cet honneur (Jean-Loup Chrétien, Jean-Claude Killy, Jean Todt, Fernando Alonso, Brad Pitt) donné, cette année, à la légende du tennis Rafael Nadal.

Le speaker

C’est la voix officielle des 24 Heures du Mans, celle que l’on entend résonner tout le week-end et qui permet aux milliers de spectateurs de ne rien manquer des temps forts de l’épreuve. Accompagné de deux collègues, le speaker doit commenter les 24 heures de course avec spontanéité et précision. Il doit aussi entretenir le suspense pour tenir le public en haleine ! Fort heureusement, les dernières éditions ont été riches en rebondissements, donnant suffisamment de matière à commentaires.

Les autres acteurs

Les médias

Les 24 Heures du Mans sont un événement unique et de renommée mondiale. Chaque année, elles drainent ainsi un nombre toujours grandissant de médias venus des quatre coins de la planète. Près de 1 300 journalistes, de plus de 40 pays, font le déplacement pour vivre la course en direct et la retranscrire au plus juste. Pas moins de 30 réseaux internationaux achètent les droits de retransmission pour 190 pays. L’épreuve peut alors rassembler plus de 110 millions de téléspectateurs. Au fil des ans, le digital est également devenu un moyen performant pour vivre l’intégralité des 24 Heures du Mans. Le nombre de visiteurs uniques sur le site officiel (lemans.org) atteint 900 000 alors que Facebook rassemble 1 070 000 fans, Instagram 137 000 abonnés et Twitter 378 000 followers.

Le public

Plus qu’une manifestation sportive, les 24 Heures du Mans sont une grande fête de l’automobile à vivre en famille ou entre amis. Le succès populaire de la course ne se dément pas au fil des années et l’édition 2017 a encore rassemblé pas moins de 258 500 spectateurs ! Chacun a sa façon de vivre la course. Déambuler dans les parkings, les allées des campings et, bien entendu, le village-marchand du circuit suffit pour s’apercevoir que Le Mans représente, pour beaucoup, un véritable pèlerinage !

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