Sébastien Metz (Onroak Automotive) détaille le suivi fourni aux équipes clientes
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Sébastien Metz (Onroak Automotive) détaille le suivi fourni aux équipes clientes

Avec neuf Ligier JS P2 engag

Ce que le grand public ne sait pas toujours, c’est qu’en achetant un prototype comme une Ligier JS P2, les équipes achètent un peu plus qu’une voiture. Elles disposent aussi d’un suivi assuré par le constructeur. « Il y a tout d’abord la partie support qui est offerte avec le roulage de la voiture par Onroak Automotive (le constructeur), et il peut également y avoir un support plus spécifique, au cas par cas, cette fois avec Oak Racing (l’équipe de course du groupe, qui vient par exemple épauler cette saison Extreme Speed Motorsport en Championnat du Monde d’Endurance (WEC), ndlr). Le support tel que nous le proposons cette année avec Onroak Automotive est nouveau dans sa forme. Nous avons une semi-remorque dédiée aux clients LM P2 et LM P3 sur les différentes courses. Nous avons bien structuré les choses afin d’avoir une cellule en contact permanent avec les clients en Europe, aux États-Unis et en Asie. Nous assurons un suivi technique, un suivi d’ingénierie, mais aussi un suivi logistique et même un suivi comptable ».

Si Onroak Automotive déploie autant d’efforts pour accompagner ses clients sur les différents circuits du monde, et dans les championnats d’endurance, c’est avec un objectif : apporter des victoires. Pour le moment, c'est un sans faute avec les 24 Heures de Daytona et les 12 Heures de Sebring, remportées par une Ligier JS P2. « Lorsque l’on met à disposition une voiture à un client, le but est que celle-ci soit la plus performante possible. Plus l’accompagnement est poussé, et mieux les clients peuvent utiliser nos produits ». Onroak Automotive permet un suivi kilométrique des pièces, une assistance pour le montage, le démontage et l’entretien général de la voiture. Mais l’implication va bien plus loin, avec des recommandations en termes de réglages qui sont fournies aux équipes. Les réglages de suspension ou les aménagements aérodynamiques optimaux, selon le constructeur, sont proposés aux clients qui peuvent ainsi travailler avec une base. « Les équipes ont une feuille de route, mais aussi des kits adaptés. Nous avons par exemple un kit sprint pour les manches d’European Le Mans Series (ELMS), et pour les 24 Heures du Mans, un kit spécial « low-downforce » (faible appui) est dédié. Nous recommandons aussi des étagements des rapports de boîte de vitesses selon les circuits, des étalonnages de suspension différents… nous n’avons pas la prétention de dire qu’il s’agit à chaque fois du setup magique, mais notre expérience nous permet de guider au mieux les clients. À chaque équipe ensuite de travailler selon ses propres contraintes, et d’adapter notamment sa voiture au style de pilotage des pilotes, aux types de gomme, etc.».

Sébastien Metz se déplace sur les circuits et assure lui-même ce suivi d’ingénierie. Il est accompagné d’un responsable achat / vente, mais aussi d’un mécanicien spécialisé, sans oublier le suivi effectué à distance par des ingénieurs. « Cela nous permet d’avoir une équipe complète, et de poser un diagnostic rapidement en cas de problème. En cas de sortie de piste ou de gros accident, cet œil du mécanicien est important car il a tout de suite le réflexe des points clés à vérifier ».

Onroak Automotive n’est pas le seul constructeur impliqué en catégorie LM P2. L’Automobile Club de l’Ouest (ACO), avec l’International Motor Sports Association (IMSA) et la Fédération Internationale de l’Automobile (FIA), ont retenu trois autres constructeurs pouvant proposer leurs produits à partir de 2017 : Dallara, Oreca, Riley Tech / Multimatic.. Face à cette concurrence, au-delà de l’aspect sportif, quel est le « petit truc » qui va fidéliser dans le temps les clients ? Sur quels aspects compte capitaliser Onroak Automotive ? « Je pense que la richesse de l’offre du groupe est un argument. Pour un client qui roule avec une CN, savoir que le constructeur est impliqué en LM P3, en LM P2, et potentiellement en LM P1, cela veut dire que nous avons un savoir-faire qui couvre l’ensemble des besoins. Cela leur apporte de la confiance. Il est évident que les personnes qui dessinent les LM P2 sont aussi derrière les LM P3, c’est un gage de performance ! Nous avons un bel outil, en comparaison à d’autres constructeurs qui ne sont impliqués que dans une seule catégorie" conclue Sébastien Metz.

Geoffroy Barre

Photo : Sébastien Metz, Directeur du pôle "Le Mans" pour Onroak Automotive, dédié aux LM P2. Un second site, à Magny-Cours, est dédié aux catégories CN et LM P3. 
 

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