24h Le Mans
Photo : Christian VIGNON - Christian VIGNON
Conçue par André de Cortanze, père de la Peugeot 905 victorieuse en 1992 et 1993, elle se qualifie d’emblée en première ligne. Celle de Brundle-Collard-Helary occupe la tête pendant les trois premières heures de course, relayée ensuite par la voiture sœur de Boutsen-Kelleners-Lees jusqu’à la tombée de la nuit. Mais toutes deux sont retardées par des soucis techniques, et laissent le commandement aux Porsche 911 GT1. Au lever du jour, une sortie de route puis un problème de refroidissement dans le camp allemand permettent à Boutsen-Kelleners-Lees de reprendre la tête. Mais leur GT-One est trahie par sa transmission à une heure trente de l’arrivée. Allan McNish, Laurent Aiello et Stéphane Ortelli offrent à Porsche sa seizième (et dernière à ce jour) victoire mancelle. Brundle, Collard et Helary avaient abandonné à quatre heures du matin (sortie de route), mais la troisième Toyota GT-One, pilotée par les japonais Katayama-Suzuki-Tsuchiya, termine neuvième.
La belle Nippone ne sera pas davantage heureuse en 1999. Partis de la pole position, Brundle-Collard-Sospiri se retirent sur crevaison, tandis qu’un accident met fin à la course de Boutsen-Kelleners-McNish. Katayama, Suzuki et Tsuchiya sauvent une nouvelle fois l’honneur, s’adjugeant le meilleur tour en course et la deuxième place, à un tour seulement de la BMW victorieuse de Dalmas-Martini-Winkelhock. Toyota décide ensuite de se lancer en Formule 1. A l’instar de la Peugeot 905 et de la Mazda 767B, deux autres voitures marquantes des années 90, la GT-One a gagné sa place au panthéon des 24 Heures. A tel point qu’elle inspirera largement la Bentley EXP Speed 8, victorieuse en Sarthe en 2003.
Jean-Philippe Doret
Photo : CIRCUIT DES 24 HEURES (SARTHE), 24 HEURES DU MANS, 12 & 13 JUIN 1999. En 1998 comme en 1999, la GT-One de Toshio Suzuki, Ukyo Katayama et Keiichi Tsuchiya sera la seule à recevoir le drapeau à damier.
