D’aspect conventionnel, ce coupé Lola n’est rien de moins que le premier prototype LMP 100 % électrique de l’histoire ! Exit le V10 Judd, vive le 4X2-640… Derrière ce nom de code, se cache un propulseur de 850 chevaux, pardon 634 kW, nourri par trois batteries lithium-Nanophosphate.

Et l’innovation ne s’arrête pas là : un SREC alimente les batteries quand l’auto se déplace. « Rien de compliqué avec un moteur électrique », diront les spécialistes… Sauf que cette restitution d’énergie ne se fait pas QUE lors des phases de freinage, mais en permanence. Comment ? Grâce à un amortisseur complexe capable de convertir les mouvements de la piste en électricité. Il fallait y penser.

Avec 850 chevaux pour environ 1 000 kg (à peine plus qu’une LM P1 classique), la Lola B12/69EV peut abattre le 0 à 100 km/h en 3 secondes et dépasser allègrement les 300 km/h en pointe… Suffisant pour rivaliser avec les prototypes à moteurs thermiques ? C’est l’avis de Paul Drayson, l’initiateur du projet. L’ex ministre britannique souhaiterait d’ailleurs prouver l’efficacité de son véhicule en lui faisant faire un tour du grand circuit des 24 Heures du Mans.

Paul Drayson, propriétaire-pilote de Drayson Racing : « L’avènement de l'électrique en sport automobile est une opportunité considérable. Notre voiture est une vitrine pour certains progrès comme les batteries en composite, l'aérodynamique mobile ou l'amortissement régénératif. »

Martin Birrane, directeur général de Lola Group : « Ce nouveau projet innovant démontrera la viabilité de plusieurs nouvelles technologies. Il prouvera que la course sans CO2 peut être rapide, excitante, et stimulante techniquement. »