
C’est dans les années 80 que Toyota décide de se lancer dans la grande aventure des Sport-prototypes, avec des modèles à moteur turbocompressé. En 1991, une toute nouvelle voiture à moteur atmosphérique fait son apparition : la TS010. Engagée au Championnat du Monde des voitures de sport de la FIA, le nouveau prototype affiche rapidement de belles performances. Andy Wallace réalise même à son volant, lors d’une séance d’essais à Monza (Italie), un tour plus rapide que la McLaren-Honda F1 d’Ayrton Senna… En 1992, Toyota Team Europe, qui est à nouveau présent au Championnat, remporte l’épreuve disputée à Monza. Malheureusement, ce sera sa seule et unique victoire enregistrée en championnat du monde puisqu’entre 1992 et 1993, elle trouve sur son chemin, Peugeot et ses fameuses 905. Si en 1992, la TS010 Casio n°33 de Sekiya, Raphanel et Acheson termine à la seconde place des 24 Heures du Mans, l’année suivante elle échouera au pied du podium, derrière les trois 905. Fin de la première manche.
En 1998, l’envie de remporter l’épreuve sarthoise ressurgit. Trois Toyota GT-One, aussi appelées Toyota TS020, sont alignées lors des 24 Heures du Mans. Pendant les essais qualificatifs, les belles japonaises se montrent performantes, mais en course c’est une hécatombe. Seule la n°27 termine l’épreuve, à la neuvième place. L’année suivante, Toyota qui réitère ses mêmes engagements, se contente d’une seconde place. Comme avec l’aventure de la TS010, Toyota décide, une nouvelle fois, d’abandonner son projet d’endurance.
Mais l’année dernière, le constructeur japonais devient, en raison du retrait de Peugeot et de ses 908 HDI FAP, le second constructeur automobile généraliste à s’engager dans le nouveau Championnat du Monde d’Endurance de la FIA. En octobre 2011, l’annonce d’un nouveau prototype est officialisée. La TS030 qui est motorisée par un moteur hybride essence fera face aux Audi R18 e-tron quattro propulsée par un moteur Diesel. La première confrontation, lors des 24 Heures du Mans, s’avère passionnante, mais les Toyota, qui manquent cruellement de développement, sont contraintes prématurément à l’abandon. La fin du championnat prend cependant une toute autre tournure puisque lors des 6 Heures de Sao Paulo, de Fuji et Shanghai, les TS030 remportent trois victoires internationales.
Cette année encore, Toyota dispose de deux voitures. Lors de la première manche du Championnat disputée à Silverstone, une d'entre elle monte sur la troisième marche du podium. A Spa-Francorchamps, la n°8 doit se contenter d’une quatrième place, derrière les trois Audi officielles, alors que la n°7 est contrainte à l'abandon. Au Mans, enfin, les Toyota se montrent plus agressives. Au Warm-up, Nicolas Lapierre réalise le premier temps de la session. En course, malgré un rythme soutenu et des conditions météorologiques particulièrement difficiles, Toyota décroche une seconde et une quatrième place.
Désormais, tout reste possible car le championnat est loin d’être terminé. Toyota n’a certainement pas l’intention de s’endormir sur ses lauriers et mettra, à n’en pas douter, tout en œuvre pour s’imposer face à son grand rival allemand.
Découvrez dans cette vidéo, l’histoire des trois modèles japonais qui n’ont malheureusement jamais remporté l’épreuve mancelle et qui ont dû se contenter jusqu’à maintenant d’une seconde place. 2014, sera-t-il enfin le bon millésime ? Pour le savoir rendez-vous les 14 et 15 juin prochains. Commenatires en anglais.
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Thierry Arman / ACO