24 Heures du Mans - Colin Kolles : « Nous ne pouvions pas ne pas être là ! »
Pour sa dernière participation avec l’ENSO CLM P1, ByKolles rêve de drapeau à damier. L’an prochain, c’est l’Hypercar maison qui défendra les couleurs du constructeur allemand. Hypercar dont les premières photos seront divulguées demain.
Il aurait pu ne pas venir ! Incriminer le Covid-19 pour justifier son forfait ou, tout simplement, arguer du besoin de se concentrer sur l’Hypercar qui va bientôt sortir des ateliers de ByKolles, à Greding, en Allemagne. Tout le monde aurait compris. Cette option, le Dr Kolles ne l’a jamais envisagée. L'idée ne lui en est même pas venue. D’ailleurs, quand on s’interroge à haute voix sur les raisons de sa présence, il s’offusque presque. « J’ai toujours dit que je serais présent, et je ne reviens jamais sur ma parole, affirme-t-il. Notre projet Hypercar est sur des rails, et il n’y avait aucune raison de remettre en cause notre venue. De toute manière même si nous avions été très en retard, nous serions venus tout de même. Car c’est le Mans ! » Il est comme cela, Colin Kolles, il ne transige pas. « Et puis, maintenant que nous disposons d’un moteur Gibson, nos problèmes de fiabilité ont nettement diminué, poursuit-il. Cette année, l’objectif est clairement de rallier l'arrivée. » Ce serait une première pour l’ENSO CLM P1 dont la carrière n’aura pas été des plus sereines et qui mériterait bien de finir sur une note positive.
« Elle aura été notre laboratoire, souligne le manager germano-roumain. Nous avons beaucoup appris avec elle. Elle a beaucoup progressé depuis ses débuts et les solutions mises à jour nous ont été utiles pour le développement de notre Hypercar dont les premières photos viennent d’être divulguées. L’objectif était de venir au Mans avec la voiture afin de la présenter mais,avec la monocoque, nous avons pris un petit peu de retard qu’il ne nous a pas été permis de rattraper complétement. Il s’en est fallu de peu mais ce n’est pas grave. L’important est que la voiture existe ! » Une voiture qui sera déclinée en trois versions : route, compétition et LMP1. « J’ai toujours rêvé de produire une voiture de route qui puisse être utilisée en course sans modification coûteuse. Ce sera le cas. »
"J’ai toujours rêvé de produire une voiture de route qui puisse être utilisée en course."
Colin Kolles
Si certains ont douté de la capacité du Dr Kolles à relever le défi de l’Hypercar, force est de constater que l’homme est en passe de réussir son pari. Il faut du courage pour se lancer dans une telle aventure quand on n’a pas la puissance de feu d’un grand constructeur, et l’ex-directeur de HRT, Jordan, Spyker et Force India en F1 n’en manque certainement pas. « On m’a dit qu’il fallait une belle dose d’inconscience pour se lancer dans une telle entreprise, s’amuse-t-il, mais n’en faut-il pas de toute manière pour faire de la compétition automobile, pour faire vivre une écurie de course ? Je suis un constructeur aux dimensions bien plus modestes que Toyota par exemple, mais un constructeur à part entière qui va utiliser cette fantastique plateforme qu’offre Le Mans pour promouvoir ses voitures de route. »
Malgré la crise sanitaire et économique qui frappe la planète, l’homme veut y croire. L’homme y croit. De sa poche, il sort son portable qui contient quelques clichés de celle qui sera présentée demain et porte les espoirs de la marque. On devine de la fierté dans son regard, même s’il s’échine à masquer le moindre trouble. Cela cadrerait mal avec l’image un peu rude qu’il aime cultiver. Pourtant, il en faut de la passion pour être là ce week-end, malgré les circonstances, pour la beauté du sport et du challenge. Si l’Hypercar maison parvient à générer autant d’émotion, il aura déjà réussi une grande partie de son audacieux pari.
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