24 Heures du Mans - De pilote à team manager, Olivier Panis (1/2)
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24 Heures du Mans - De pilote à team manager, Olivier Panis (1/2)

L’ancien pilote de Formule 1 (158 départs) et dernier vainqueur français en date d’un Grand Prix (Monaco 1996) vient de changer de casquette. Passé de pilote à team manager (au sein de Panis Barthez Compétition), Olivier Panis débute une nouvelle carrière.

Vous avez stoppé votre carrière de pilote. Vous êtes désormais team manager de votre propre structure. Est-ce que devenir team manager était la suite logique ?

« Pas du tout ! A vrai dire, j’étais plutôt parti dans le management de pilote avec Renaud Derlot et j’ai également beaucoup de travail avec Aurélien (son fils qui dispute actuellement le championnat de Formula V8 3.5, ndlr). Cela me prenait du temps et je continuais toujours à piloter. Tout est arrivé par Renaud. Un de ses amis actionnaires souhaitait créer une équipe pour faire les 24 Heures du Mans et l’European Le Mans Series. On a déjeuné ensemble pour en discuter. Il m’a dit qu’il était prêt à investir sur trois ans et qu’il avait envie de monter une équipe avec moi. Cela s’est arrêté là, j’en ai juste rediscuté le soir avec Renaud et lui ai dit que j’avais besoin de réfléchir. J’en ai discuté également avec Anne, ma femme. Nous étions à ce moment là sur une épreuve du GT Tour et, le lendemain, à table avec Fabien (Barthez), nous en avons rediscuté. Il m’a dit : « J’en suis de votre projet ! Tu m’as dit que je pourrais faire les 24 Heures du Mans dans une LM P2 quand elles seraient fermées, elles le sont maintenant ! Je veux être de la partie. » Voilà comment tout cela a commencé. Puis nous avons défini le projet de l’équipe. Nous avons pensé aux jeunes pilotes, essayé de créer une petite filière pour les faire monter et progresser. Notre but serait d’avoir un jeune détecté par un constructeur. Cependant, un souci subsistait : trouver une équipe car je ne me voyais pas partir de zéro. Nous avons discuté avec plusieurs très bonnes structures et notre choix s’est arrêté sur Tech One. Simon et Sarah (Abadie) font cela depuis longtemps, ce sont des passionnées comme j’en ai rarement vus. Ils ont une structure magnifique, de supers résultats en monoplace et aiment l’endurance. Tout se passe bien avec eux depuis le début de l’année ! Après seulement deux courses, nous avons fait un podium en LM P3 avec nos jeunes et Eric Debard. Nous avons des partenaires solides, notre relation avec Jacques Nicolet et Onroak Automotive est vraiment bonne. L’aventure est en route. A nous de la faire vivre... »

Est-ce un avantage pour vous d’avoir été pilote pour occuper un tel poste ?

« C’est clairment un avantage ! D’abord d’un point de vue purement business et du carnet d’adresses aussi. Je suis en lien avec des gens que je connais, des gens avec qui j’ai travaillé comme Jean Paul Driot (patron DAMS qui roule en GP2 Series) pour qu’il m’explique comment il manage son équipe, comment il a progressé. J’essaie de m’adapter à ce poste de team manager qui n’est pas facile du tout. Mon expérience de pilote m’aide à travers ce que j’ai vécu, des moments durs mais aussi fantastiques. J’ai fait, par exemple, quatre fois les 24 Heures du Mans avec Oreca et je me suis éclaté. Donc c’est un plus surtout lorsque l’on arrive au Mans avec une équipe toute nouvelle et des jeunes pilotes. Je pars de zéro. Etre team manager, c’est être de l’autre coté de la barrière, c’est un autre métier. Ici au Mans, nous avons une trentaine de personnes, il faut vivre avec les égaux de chacun, les rassurer quand il y a besoin, les pousser quand il faut, c’est un vrai métier. Sarah et Simon ont l’habitude de cela. Les membres de l’équipe me posent des questions différentes qu’à eux. Ce n’est pas simple, c’est très fatiguant mais super intéressant à vivre. » 

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