24 Heures du Mans – Le trio Buemi/Hartley/Nakajima s’exprime sur la GR010 Hybrid
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24 Heures du Mans – Le trio Buemi/Hartley/Nakajima s’exprime sur la GR010 Hybrid

Après les pilotes de la Toyota GR010 Hybrid #7, c’est au tour de ceux de la #8 de livrer leurs impressions sur l’Hypercar du constructeur japonais, triple vainqueur des 24 Heures du Mans.

Sébastien Buemi

Comment se sont passés les premiers essais avec la GR010 Hybrid, même si vous n’avez pas pu rouler à Aragon à cause de la neige ?

« On a pu l’essayer sur le circuit Paul-Ricard et à Portimão mais pas à Aragon – nous allons y revenir très bientôt. Le premier essai que j’ai fait s’est très bien passé. La fiabilité est là, on a fait beaucoup de tours dès le début. Comme vous vous en doutez, il y a pas mal de réglages à peaufiner pour être sûrs de tirer le meilleur de la voiture. Nous avons eu quelques surprises, donc nous avons retravaillé sur de petits détails mais, au bout du compte, nous avons l’impression d’avoir amélioré un certain nombre de choses. Je me suis tout de suite senti très bien dans la voiture alors j’attends avec impatience de pouvoir à nouveau la piloter. »

Glickenhaus, Alpine, Peugeot, Audi et Porsche seront présents en Hypercar. Etes-vous inquiets de cette concurrence ?

« La différence entre voitures hybrides et non-hybrides ne sera pas si grande puisque la puissance totale sera la même. Je m’attends à une rude bataille contre Glickenhaus et Alpine cette année. Il faudra bien piloter et ne pas commettre d’erreur en course. Et, bien sûr, il me tarde de voir arriver Peugeot, Porsche et, plus tard, Audi en 2022 et 2023. Je suis impatient d’entrer dans cette nouvelle ère de l’endurance. »

Brendon Hartley

La saison va commencer très bientôt. Quelles sont les prochaines étapes de la préparation de l’équipe pour la première course ?

« Comme cela a été dit, nous n’avons pu faire les essais prévus à Aragon cette semaine à cause de grosses chutes de neige mais nous allons revenir très bientôt. Nous aurons donc un autre test d’endurance pour régler les petits problèmes auxquels on peut toujours s’attendre avec une nouvelle voiture mais, dans l’ensemble, tout s’est très bien passé. Evidemment, les prochaines étapes concernent la mise au point de certains des nouveaux systèmes. Nous devons faire en sorte que tous ces détails qui diffèrent de l’ancienne voiture fonctionnent correctement. Ensuite, nous espérons aller à Sebring. Nous avons tous envie de courir là-bas. C’est un super circuit, chargé d’histoire. On espère y aller mais on n’est sûr de rien. »

Pensez-vous que la voiture se comportera très différemment sous la pluie ?

« On l’a déjà un peu testée sur piste mouillée à Portimão. Bien sûr, il faut surtout parler des quatre roues motrices pour l’accélération dans les virages. On ne peut pas utiliser le système hybride installé sur l’essieu avant en-deçà d’une certaine vitesse, ce qui rend le pilotage plus délicat sur piste mouillée, c’est certain. En dehors de cela, les différences ne sont pas plus importantes sur piste mouillée que sur piste sèche. »

Avec cette nouvelle voiture, avez-vous dû adapter votre style de pilotage ?

« Je crois qu’on adapte légèrement son style de pilotage à chaque voiture – et parfois aussi en fonction du circuit, de la météo, de la température. Donc je ne dirais pas qu’il y a un point principal auquel il faut s’adapter. Il faut faire appel à toutes ses années d’expérience dans différentes voitures et différentes situations pour s’efforcer de trouver la meilleure option pour cette voiture. L’évidence, c’est que sans avoir besoin d’effectuer des économies de carburant, on freine en sautant sur la pédale de frein. C’est ce que nous avons fait pendant presque toute notre carrière donc c’est presque un retour en arrière. Il faudra donc retrouver les anciens automatismes. »

Kazuki Nakajima

Vous n’avez pas piloté la voiture parce que les essais d’Aragon ont dû être annulés à cause de la neige. Vous devez être impatient de monter à bord.

« Exactement. Il faut que je m’arme de patience. Mais, au moins, je suis heureux d’être ici avec mes coéquipiers pour le lancement de la nouvelle voiture. Pour des pilotes, une nouvelle voiture, c’est comme un nouveau jouet pour des enfants. Alors je suis tout excité. Au moins, cette fois, j’ai pu m’asseoir dedans, essayer mon siège. Je suis prêt à rouler. On verra comment ça se passera la prochaine fois. »

Sur quel circuit avez-vous hâte de piloter cette voiture ?

« Je dirais Le Mans. D’abord, il me tarde d’y retourner avec la nouvelle voiture. Et puis je pense que c’est là que nous verrons le moins de différence avec la TS050 en termes de performances. Du point de vue des sensations, Le Mans sera sans doute le meilleur circuit. Mais je suis également très impatient de retourner à Fuji. J’espère que cela se fera vraiment. L’année dernière, cela n’a pas été possible à cause de la situation sanitaire. Oui, ce sont ces deux circuits sur lesquels je suis le plus impatient de retourner. »

Les évolutions règlementaires auront-elles une incidence sur la stratégie de course ?

« La stratégie de course ? Je pense que la stratégie sera vraiment déterminée par le règlement qui va plus ou moins imposer le nombre de tours etc. Mais comme l’a dit Brandon, c’est vraiment à nous de ne pas commettre d’erreur, d’être réguliers. La gestion du trafic va aussi être très différente de ce qu’elle était à bord des voitures précédentes. Nous allons donc devoir rapidement nous adapter à toutes ces nouveautés. Il faudra être rapides, réguliers et ne pas faire d’erreur. Comme avant, mais ce sera peut-être plus à nous de faire en sorte d’y arriver. »

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