Vous avez disputé les 24 Heures du Mans l’année dernière sur la Ferrari F458 Italia n°62 de la Scuderia Corsa (avec Bill Sweedler et Jeff Segal). Que gardez vous en tête de cette belle expérience ?
« Cette course est un vrai défi. Je dispute des courses d’endurance depuis à peu près cinq ans aux Etats-Unis. Pour être tout à fait honnête, je suis arrivé au Mans un peu en terrain conquis. En effet, j’ai déjà couru en Europe en F3000 et j’ai également fait des tests en F1. Et je me suis dit : « Je vais faire Le Mans, c’est pareil ! » Je suis allé début juin pour la Journée Test. J’ai pris l’avion à Détroit, j’ai atterri à Paris, puis me suis rendu au Mans. Le Dimanche, avec le décalage horaire, la pluie, en pneus intermédiaires, je suis parti faire mon premier tour de circuit. Là, je me suis dit : « Waow, quel circuit, que c’est difficile ! » Je n’avais aucune idée de ce qui m’attendait, je n’étais pas assez préparé. Certes, j’avais fait du simulateur mais c’est un tracé incroyable. Je l’adore ! »
Quels seront vos objectifs cette année ?
« Je suis actuellement focalisé sur les 500 Miles d’Indianapolis mais je suis toujours en contact permanent avec l’équipe Scuderia Corsa. Je leur passe souvent des coups de fil pour savoir comment avance la préparation, je pose des questions sur les réglages. Je suis très impliqué car, après notre podium de 2015, je ne souhaite qu’une chose : gagner en 2016 ! Nous avons fini 3e l’an dernier en catégorie LMGTE Am, ce fut une expérience tout simplement incroyable ! Nous étions trois pilotes américains débutants. Cette année, l’équipage sera exactement le même, ce sera la même Ferrari, dans la même équipe et nous allons courir dans la même catégorie. Nous allons donc nous servir de l’expérience que nous avons emmagasinée pour faire encore mieux en 2016. Notre seul et unique but sera de gagner. »
En quoi les courses automobiles en Europe sont elles si différentes de celles se déroulant aux Etats-Unis ?
« Ce n’est pas si différent en ce qui concerne les courses d’endurance. Aux Etats-Unis, il y a peut être plus de période de safety car (voiture qui neutralise la course lors d’accidents par exemple, ndlr). Les arrêts stands sont aussi un peu différents. Par contre, si vous comparez les courses d’Endurance avec les courses d’IndyCar, là cela n’a plus rien à voir. Les voitures ont un volant et quatre roues en commun, c’est tout (rires). »
Interview réalisée à Indianapolis