24 Heures Stories : Ferrari, deux icônes pour les années 1990
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24 Heures Stories : Ferrari, deux icônes pour les années 1990

Au fil de ce mois de décembre, voici un calendrier de l’avent très spécial, dédié à des histoires et anecdotes insolites de la légende des 24 Heures du Mans. Pour ce 18 décembre, retour sur les années 1990, qui ont vu deux Ferrari très différentes en piste dans la Sarthe.

Si la victoire de la McLaren F1 GTR dès sa première participation a été l’un des événements majeurs des 24 Heures du Mans 1995, Ferrari a également marqué cette 63e édition, par la présence de deux voitures fondamentalement différentes, venues s’ajouter à la légende croisée du cheval cabré et des 24 Heures : une routière à hautes performances et un nouveau prototype.

La Ferrari F40 occupe une place très singulière dans l’histoire du cheval cabré. Apparu en 1987, ce modèle célébrait non seulement le quarantième anniversaire de la marque, mais est aussi devenu la dernière voiture lancée du vivant d’Enzo Ferrari, décédé le 14 août 1988.

Outre l’importance historique de la F40, la Ferrari 333 SP est une nouveauté d’importance : il s’agit du premier prototype Ferrari vu dans la Sarthe depuis 1974, et même 1973 si on remonte à la dernière apparition d’un prototype d’usine. La 333 SP est née de la passion de Gianpiero Moretti. Entrepreneur de haute réputation dans le monde du sport automobile, il est le créateur des accessoires (volants, jantes) MoMo (contraction des deux premières lettres de Moretti et Monza), par ailleurs fournisseur et sponsor de Ferrari en Formule 1. Baptisé d’après la cylindrée unitaire de son V12 (333 cm3 pour chacun de ses douze cylindres et SP pour Speciale Prototipo), le projet reçoit le soutien de Piero Ferrari et Luca di Montezemolo, revenu à la direction de la marque à cette époque, pour une voiture destinée à courir des deux côtés de l’Atlantique, que ce soit aux 24 Heures du Mans ou aux Etats-Unis.

La F40 début aux 24 Heures en 1994 (abandon) et la 333 SP en 1995. Cette dernière année, sur les trois Ferrari F40 au départ, deux sont à l’arrivée, avec respectivement les douzième et dix-huitième places pour Michel Ferté/Olivier Thévenin/Carlos Palau (Pilot Aldix Racing) et Gary Ayles/Massimo Monti/Fabio Mancini (Ennea SRL/Ferrari Club Italia). La seule 333 SP ne boucle que sept tours avant de renoncer sur un problème moteur. Qualifiée 17e, elle était remontée en troisième position.

La dernière victoire d’un prototype Ferrari

Les 24 Heures 1996 voient la dernière apparition de la F40 aux 24 Heures. Les quatre exemplaires engagés sont contraints à l’abandon, tout comme les deux 333 SP au départ. Si l’on ne reverra dès lors plus la F40 sur le circuit des 24 Heures, la 333 SP connaît à partir de 1996 de nouveaux développements sous la conduite de l’ingénieur britannique Tony Southgate, à qui l’on doit les Jaguar XJR-9 et XJR-12 victorieuses au Mans en 1988 et 1990.

Ces évolutions vont porter leurs fruits lors des éditions 1997 et 1998. Associé à Max Papis et Didier Theys, Gianpiero Moretti voit sa passion récompensée avec la sixième place, le meilleur résultat de la 333 SP au classement général. L’année suivante, celle de l’équipe Doyle/Risi s’impose en catégorie LMP1 (huitième du classement général) aux mains de Fermin Velez, Wayne Taylor et Eric van de Poele.

En 1999, la dernière Ferrari 333 SP vue aux 24 Heures est engagée par l’équipe française JB Racing et renonce à la septième heure sur casse moteur. Au fil des deux dernières décennies, le palmarès sarthois du cheval cabré s’est enrichi de nombreux succès dans les catégories GT. Et aujourd’hui, Ferrari prépare son retour très attendu en Hypercar à l’horizon 2023, cinquante ans après sa dernière apparition en catégorie reine et 35 ans après sa dernière victoire en prototypes.

PHOTOS (D.R. / ARCHIVES ACO) : LE MANS (SARTHE, FRANCE), CIRCUIT DES 24 HEURES, 24 HEURES DU MANS - De haut en bas : la première Ferrari 333 SP au départ des 24 Heures en 1995 (n°1) ; cette même année, Michel Ferté, Olivier Thévenin et Carlos Palau offrent son meilleur résultat à la F40 (n°34) ; les 333 SP de Moretti/Theys/Papis (n°3) et Van de Poele/Taylor/Velez (n°12), respectivement sixième en 1997 et huitième en 1998.

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