Photo : Frédéric GAUDIN - ACO/NIKON
Après quatre heures de course, la fête bat son plein sur la piste et dans le village des 24 Heures du Mans. Neutralisée pendant une heure, en raison du spectaculaire accident de McNish (Audi), la course a très vite repris ses droits. En début de soirée, la Peugeot 908, n°7 occupait le commandement mais d’un souffle. La course était tout sauf décantée.
A 15 heures en ce samedi 11 juin, Jean Todt, Président de la Fédération Internationale de l’Automobile donne le départ de la 79e édition des 24 Heures du Mans. Un départ très chaud mais sans encombre pour les 56 concurrents.
Alors que l’Aston Martin n°009 est rapidement contrainte à l’abandon après 45 minutes de course (et la 007 abandonnera en fin d’après-midi), c’est un incroyable coup de théâtre qui se produit sur le circuit. Il est 15 h 48. Les trois protos Audi sont à l’attaque et le trio allemand occupe la tête de la course. McNish, remonté comme une pendule tente un double dépassement juste après la passerelle Dunlop. Manœuvre délicate au cours de laquelle l’Ecossais heurte la Ferrari 458 GTC du Luxury Racing, n°58 pilotée par Anthony Beltoise. Le choc est léger mais les conséquences terribles. La voiture de McNish, tape le rail, s’envole et s’écrase sur la protection. Fort heureusement, le pilote est indemne, mais file au centre médical pour contrôle. Aussitôt la voiture de sécurité est déployée et la course est neutralisée pendant 1 h 12, le temps de remettre les rails de sécurité en place.
Une fois l’épreuve relancée, l’Audi n°2 (Fassler/Tréluyer/Lotterer reprend un train d’enfer en tête. Mais Wurz au volant de la 908 (n°9) attaque comme il sait faire, passe l’Audi n°1 avec Bourdais (908 n°9) dans son sillage.
Entre 18 et 19 heures, on procède aux changements de pilotes au sein de l’équipe Peugeot. Davidson prend le volant de la n°7 et Pagenaud saute dans le baquet de la 9. Tous deux s’élancent à la poursuite de Benoit Tréluyer, solide leader, sur l’Audi numéro 2. A 18 h 30, changement de pilote sur l’Audi n°2 en tête. Fässler débute son relais avec deux Peugeot 908 devant lui. Mais au jeu des ravitaillements, la Peugeot de Davidson s’installait finalement en tête d’un cheveu. Première des machines à essence, la Lola-Toyota n°12 (Prost, Jani, Bleekmolen) tentait de contenir les assauts de la Pescarolo Judd n°16.
En LM P2, l’Oreca-Nissan n°26 de l’écurie Signatech-Nissan qui s’installe rapidement en tête enregistre une crevaison laissant ainsi le leadership de la catégorie à l’autre Oreca-Nissan du team Oreca-Matmut, n°4. Une machine qui tenait les rênes avec ferveur. Retardé dans le trafic en début de course, la Honda du Strakka Racing parvenait à se hisser au 2e rang et devançait la Zytex Nissan, numéro 41. Mines fermées dans l’écurie Suisse Oreca HY Tech-Hybrid : la voiture hybride fut immobilisée près de 2 heures dans son garage avant de reprendre la piste très attardée.
Du côté des GTE Pro, comme prévu, le rythme était aussi constant que la lutte incertaine. Après de solides passes d’armes en début de course, les Corvette officielles C6 ZR1 parvenaient à prendre le commandement devant la Ferrari officielle n° 51 de Fisichella, Bruni et Vilander. Les deux BMW M3 GT semblaient en retrait… Elles étaient prudentes. En début de soirée, la BMW n°56, passait au deuxième rang menant la chasse à la Corvette devant la Ferrari 458 n°51.
Photo: 24 Heures 2011. Le Mans, circuit des 24 heures, 11 juin. La Peugeot 908, numéro 7, en tête en début de soirée.
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