Combien de « G » encaissent les pilotes des 24 Heures du Mans ?
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Combien de « G » encaissent les pilotes des 24 Heures du Mans ?

La multiplication des accélérations, décélérations et virages est contraignante pour les organismes des pilotes. Ces derniers supportent d’importantes forces et doivent maintenir un haut niveau de concentration et de pilotage. Nicolas Jamin, pilote de United Autosports et Loïc Duval, pilote de Realteam Racing témoignent.

Qu’est-ce qu’un G ?

Le G est l’initial de gravité. C’est une unité d’accélération qui correspond à l’accélération de la pesanteur à la surface de la terre. Elle est particulièrement utilisée en aéronautique, dans l’industrie automobile ou celle des parcs d’attraction.
En termes de ressenti, 1 G correspond à notre poids et 0 à l’apesanteur. Ainsi, lors d’une accélération équivalente à 2 G, notre corps pèse deux fois son poids habituel. Pour 3 G, cela a correspond à trois fois son poids, et ainsi de suite. Cela donne la sensation d’être plaqué, compressé, ce qui rend les gestes difficiles.

Combien de G encaissent les pilotes ?

Entre les accélérations, les freinages et les courbes négociées à haute vitesse, les pilotes des 24 Heures du Mans encaissent des G en permanence. « C'est sur les phases de freinage et lorsque nous négocions des virages rapides que nous subissons le plus cette pression. En LMP2, ça monte jusqu’à 3,5 G », chiffre Nicolas Jamin, pilote de l’Oreca 07-Gibson #32 de United Autosports. De son côté, Loïc Duval, pilote de l’Oreca 07-Gibson #70 de Realteam Racing, liste les virages sur lesquels les pilotes sont le plus confrontés à cette force : « Nous prenons des G sur les virages d’Indianapolis, du Tertre Rouge, lors des freinages avant les deux chicanes des Hunaudières et le virage de Mulsanne. Puis dans les virages Porsche, nous ressentons des G latéraux ».

Quelles conséquences sur leur organisme ?

Cette force est contraignante pour les organismes. D’autant plus qu’elle se répète durant 24 heures et qu’elle engendre de la fatigue pour les pilotes. La clé de la réussite c’est la préparation physique par des exercices de renforcement musculaire avant et pendant la saison. « S’il y a une bonne préparation en amont, nous ne ressentons pas trop les G. Sinon, les douleurs au cou c’est ce qui peut nous arriver de pire car on ne pense plus qu’à ça et on a l’impression que notre tête va s’arracher à chaque virage », explique Nicolas Jamin. 
Les pilotes peuvent aussi compter sur leur siège baquet moulé autour de leur corps. « Il nous permet de ne pas bouger. Nous n’avons pas vraiment besoin de résister car nous sommes bien harnachés », ajoute Loïc Duval. De plus, les longues lignes droites leur permettent de reposer les muscles, de se détendre les mains et de se remobiliser avant chaque freinage.

Comment se faire une idée de ce que subissent les pilotes ?

Pour se rendre compte de ce qu’endure les pilotes, mettez-vous debout, demandez à quelqu’un de vous pousser et essayez de résister. Mais il y a mieux. « Se payer un baptême de l’air ou monter dans des montagnes russes peut permettre de se rapprocher de ce que nous vivons », suggère Nicolas Jamin. Pour Loïc Duval, l’idéal c’est « de monter avec nous dans la voiture ou de s’offrir un baptême dans une voiture biplace avec un pilote ».

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