Earl Bamber (Cadillac Racing) : « Nous serons encore plus forts »
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Earl Bamber (Cadillac Racing) : « Nous serons encore plus forts »

Earl Bamber révèle les défis majeurs que Cadillac doit surmonter pour rivaliser avec Toyota et Ferrari en 2024. Déterminé à progresser, le vainqueur des 24 Heures du Mans 2015 et 2017 estime que le constructeur américain est sur la bonne voie pour remporter la classique mancelle.

En juin dernier, vous étiez de retour sur le podium des 24 Heures du Mans. Qu’avez-vous ressenti ?

« C’était incroyable de retrouver le podium. Je pense que cette course, si particulière, vous choisit vraiment alors y parvenir, dès la première participation de la Cadillac et après 21 ans d’absence, a été incroyablement satisfaisant. D’autant plus pour moi parce que j’ai participé aux premières simulations en 2021 et j’ai été le premier pilote à la tester en piste. C’était particulièrement gratifiant et excitant. Faire partie de tout ce développement et ensuite monter sur le podium, je pense que c’était une grande réussite pour toutes les personnes impliquées dans le projet. De plus, mener nos premiers tours au Mans c’était vraiment spécial. Je pense que nous pouvons vraiment être fiers. Cela nous donne encore plus envie de revenir et d’essayer de décrocher la première place. »

Quelle tactique aviez-vous choisi d’appliquer durant la course ?

« Nous savions que la voiture serait fiable, mais nous avions besoin de ne faire aucune erreur. Lors des courses précédentes, nous avions eu la possibilité de monter sur le podium. Honnêtement, je pense que l’équipe, les pilotes, tout le monde chez Cadillac, ont réalisé une bonne course. Elle n’était pas parfaite, mais dans l’ensemble, c’était une bonne course et nous avons obtenu ce que nous méritions. »

"La continuité relative à l’équipe, les pilotes et les ingénieurs ne peut être sous-estimée"
Earl Bamber, Cadillac Racing

Vous avez mené la course durant quelques tours. Quel était votre état d’esprit à ce moment-là ?

« Lorsque nous sommes au volant, nous devons gérer notre course et faire face à la météo. J’ai appris que j’avais mené la course lorsque j’ai fini mon relais. C’était une belle réussite pour un jeune programme comme le nôtre. »

La V-Series.R est fiable. Dans quels domaines doit-elle progresser pour prétendre à la victoire aux 24 Heures du Mans ?

« Cette année, nous avons beaucoup appris sur différents aspects de la voiture. D’ailleurs, nous continuons à apprendre lors de chaque session de roulage. Tout au long de la saison, j’ai dit que battre Toyota ou Ferrari serait un très gros défi. Nous savons où nous améliorer et nous y travaillerons pour la saison prochaine. Nous serons encore plus forts et nous aurons de meilleures opportunités d’atteindre notre objectif ultime. »

Quelle stratégie allez-vous appliquer en 2024 pour passer d’outsider à prétendant à la victoire ?

« Je pense que cette saison d’apprentissage en FIA WEC nous sera d’une grande aide. Nous connaissons désormais les circuits, nos faiblesses et nous savons quels pneumatiques nous conviennent. Si vous jetez un œil au groupe de tête, Toyota est le plus fort de la grille depuis 2012. La continuité relative à l’équipe, les pilotes et les ingénieurs ne peut être sous-estimée. »

Si vous obtenez trois invitations pour les prochaines 24 Heures du Mans, en quoi ce sera un atout ?

« C’est toujours un énorme avantage d’avoir plusieurs voitures sur la grille. Cela permet de partager des données et de travailler sur différents réglages et stratégies lors des séances d’essais libres. Beaucoup de choses peuvent arriver lors d’une épreuve de 24 heures. C’est très rare de réaliser une course sans faute. Cela signifie qu’en cas de problème nous avons, au moins, une autre voiture en place. Pour être aux avant-postes, il faut que tout se déroule parfaitement. Cela nous ramène à la première question : Le Mans vous choisit. C’est ce qui fait la beauté de cette course et c’est la raison pour laquelle nous revenons année après année à la recherche de la perfection. »

Vous avez remporté les 24 Heures du Mans en 2015 et 2017 avec Porsche. Quel regard portez-vous sur votre équipe et le projet Hypercar de Cadillac Racing ?

« Il y a un groupe de personnes formidables, dévouées et concentrées sur la victoire. Nous sommes partis d’une feuille blanche lorsque la voiture a roulé pour la première fois en juillet 2022. Cela semble lointain, mais c’est un laps de temps relativement court dans le développement d’une voiture de course aussi complexe. Nous avons construit puis travaillé ensemble et j’ai vraiment apprécié. En réalité, nous commençons tout juste à lancer le bal. Nous avons encore beaucoup à faire et grâce à mon expérience, je pense que nous sommes sur la bonne voie pour y parvenir. »

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