 |
Le Red Bull Ring lors de la manche ELMS en 2013 - Photo : ELMS/DPPI |
Inauguré en 1969, le tracé autrichien remplace l’antique aérodrome de Zeltweg, théâtre des premiers Grand Prix nationaux au début des années soixante. Les pilotes sont alors unanimes : l'Österreichring (Circuit d'Autriche en allemand) est un circuit extrêmement rapide, technique et demande du cœur à l’ouvrage lorsqu’un pilote souhaite y être performant. Jusqu’en 1987, le complexe de la Styrie accueille le circus de la Formule 1 dans une configuration quasiment identique au dessin originel. La seule modification enregistrée concerne la mise en place d’une chicane en bout de ligne droite des stands, à la suite de l’accident mortel de Mark Donohue survenu lors du warm-up du Grand Prix de Formule 1 en 1975.
Dix années durant, l'Österreichring est boudé par le calendrier mondial et d’importants travaux de rénovation sont entrepris. Pour mener à bien la renaissance de ce magnifique circuit, niché au cœur d’une région vallonnée, il est fait appel au prolifique architecte allemand Hermann Tilke et à la société de téléphonie autrichienne A1 pour financer la majorité des coûts de reconstruction. Bien que le tracé d’origine soit profondément remanié, l’esprit du circuit est conservé et le succès est incontestable puisque, en plus de la Formule 1, le DTM (Championnat allemand de Voitures de Toursime) et des Grands Prix de vitesse moto sont organisés.
Malheureusement pour les fans autrichiens, l’attraction des pays émergents pour la Formule 1 condamne une seconde fois l’A1 Ring à une période de sommeil. Totalement abandonné et partiellement détruit, le circuit de Zeltweg doit sa survie au charismatique entrepreneur Dietrich Mateschitz, propriétaire des boissons énergétiques Red Bull. Soixante-dix millions d'euros sont alors investis pour faire revivre ce morceau d’histoire du sport automobile mondial. International GT Open, DTM, Formule 2, Formule 1 et également European Le Mans Series retrouvent ainsi les paddocks du circuit désormais baptisé Red Bull Ring.
Selon les configurations du circuit au fil des années, les trois pilotes F1 les plus rapides sont Niki Lauda (1975) en 1’34’’850, Nelson Piquet (1987) en 1’23'357 et Rubens Barrichello (2002) en 1’08’’082.
Pierre-Yves Riom / ACO