Le moteur 3,5 litres atmosphérique est symbolique d’une brève période de l’histoire de l’endurance mondiale. À la fin des années 1980, la FISA (Fédération Internationale du Sport Automobile) veut faire se rapprocher techniquement ses deux championnats phare que sont la Formule 1 et le championnat du monde d’endurance. Pour ce faire, il est décidé qu’en 1991, les deux championnats devront utiliser une mécanique identique : un moteur atmosphérique de 3,5 litres de cylindrée.

Se pose la question de l’architecture du moteur à adopter. Peugeot opte pour le moteur V10, plus performant et robuste qu’un V8 et offre plus de couple qu’un moteur V12, une donnée importante pour les courses d’endurance : une meilleure accélération, c’est une meilleure gestion du trafic. Selon les ingénieurs Peugeot, le V10 permet également un meilleur compromis entre le poids ou encore la consommation d’essence.

Toutefois, tous les constructeurs ne sont pas prêts à ce rapprochement. La mécanique est complexe à développer et demande un gros investissement financier. Si Jaguar ou Mercedes s’alignaient aux côtés de Peugeot en 1991, les deux marques européennes stoppent leur engagement dans ce championnat à la fin de la saison. Seul Mazda maintient sa présence en 1992 où une nouvelle marque japonaise fait son retour en endurance mondiale : Toyota.

Le duel Peugeot / Toyota va animer ce championnat 1992 annoncé comme être le dernier au niveau mondial. Ces deux protagonistes se retrouveront pour un baroud d’honneur aux 24 Heures du Mans 1993, avant de voir se taire définitivement les moteurs 3,5 litres atmosphérique en dehors des circuits de Formule 1.

L’exposition temporaire Peugeot, Allure Le Mans, est à voir au Musée des 24 Heures du Mans.

Plus d’informations sur le Musée des 24 Heures du Mans.