Photo : DR - artcurial.com
Le premier grand rendez-vous du Mans Classic 2010 sera incontestablement la vente aux enchères Artcurial, où Hervé Poulain mettra aux enchères la McLaren F1 GTR décorée par César, avec laquelle il avait terminé 13e des 24 Heures du Mans en 1995.
Quel sera votre état d’esprit lorsque vous adjugerez cette McLaren F1 ?
Hervé Poulain : Cette vente aux enchères au Mans Classic de ma McLaren (et sous mon propre marteau !) décorée par César sera un moment très émouvant, avec beaucoup de souvenirs de mon amitié avec César, qui était un homme de beaucoup d’humour. Ce sera également l’occasion de redonner vie à une voiture qui n’aura plus de vocation muséographique, et qui va de nouveau être animée.
Quelles seraient la ou les décorations qui vont ont marqué, parmi les voitures vues aux 24 Heures du Mans et que vous n’avez pas pilotées vous-même ?
Ce sont celles qui présentent une adéquation entre la vitesse, l’événement populaire et le résultat sportif. La Porsche 917 Martini « psychédélique » qui avait terminé deuxième des 24 Heures du Mans 1970 pourrait fort bien résumer cette adéquation. Je garde un souvenir très fort de cette voiture, qui avait vraiment frappé les imaginations. C’est une voiture d’autant plus remarquable qu’elle est anonyme, alors que j’avais décidé pour ma part de faire appel à des artistes jouissant d’une grande reconnaissance médiatique.
Pensez-vous qu’au-delà de la personnalité des artistes que vous avez sollicités, comme Andy Warhol, César ou Jeff Koons, chacun puisse s’approprier vos Art Cars ?
Avec les Art Cars, je voulais aussi faire passer un message au public : lui donner l’idée qu’il décore lui-même sa voiture, qui est sa compagne de tous les jours. Les voitures sont souvent grises, noires, et c’est un peu triste. Mais chacun peut s’approprier les Art Cars et s’imaginer sa propre histoire, comme on peut le faire en regardant un tableau dans un musée. Qui sait, vous pouvez même vous imaginer au volant de la BMW d’Andy Warhol ou de la McLaren de César dans la ligne droite des Hunaudières !
Jean-Philippe Doret