Audi, Toyota, Porsche : trois grands constructeurs vont confronter leurs technologies hybrides aux 24 Heures du Mans 2014. Vingt ans plus tôt, Chrysler avait étudié la question…
En 1992, Chrysler lance un programme révolutionnaire censé aboutir sur un engagement aux 24 Heures du Mans 1995. La Patriot est propulsée par deux turbines à gaz fonctionnant de façon séquentielle : la première tourne à 50 000 tr/min ; la seconde plafonne à 100 000 tr/min. Le gaz, à l’état liquide, est stocké dans des réservoirs réfrigérés à -160°. Transformée en électricité, l’énergie produite par les deux turbo-alternateurs alimente un moteur de plus de 500 ch.
Et ce n’est pas tout : le surplus d'énergie fourni par les alternateurs, ainsi que l’énergie cinétique récupérée lors des phases de freinage, entraîne un volant d'inertie en carbone pesant 60 kg. Renfermé dans une chambre scellée sous vide, ce disque tourne à 60 000 tr/min et restitue plus de 80 chevaux à l'accélération.
Original et ambitieux, le projet fait sensation au Salon de Detroit 1994 puis sur le parvis de la Maison Blanche avant d’être… abandonné ! Vingt ans plus tard, le principe du volant d'inertie est utilisé par Audi pour restituer l’énergie cinétique sur son prototype LM P1.
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Andy Wallace au volant de la Chrysler Patriot. |
L’auto est toujours visible au Musée Chrysler d’Auburn Hills. |
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La turbine : un usine à gaz... liquide ! |
Bill Clinton en admiration devant la Chrysler Patriot. |
Julien HERGAULT / ACO