Lors de la « pause déjeuner », entre les deux sessions d’essais de la Journée Test, c’est une jeune femme très sollicitée par les médias qui se trouve dans le stand de l’équipe Pegasus Racing. Inès Taittinger a couvert ses 10 tours obligatoires pour se qualifier en vue de la semaine des 24 Heures du Mans. Elle raconte ses premiers tours. « Ce premier contact s’est plutôt bien passé. J’appréhendais notamment la gestion du trafic, mais ça va. Pendant les premiers tours, j’étais très vigilante. J’ai fait attention à tout, et j’ai ensuite pu prendre mes marques progressivement. Je ne connais pas encore le circuit par cœur, alors il faut rouler ».
Le Mans, Inès Taittinger s’y prépare depuis longtemps. Mais entre le simulateur et la réalité de la piste, ce n’est pas la même chose. Quels éléments ont surpris la pilote ? « Il y a vraiment une grosse différence entre le début du circuit, et ensuite la portion de la ligne droite des Hunaudières, qui est très bosselée. La voiture bouge énormément, et cela rend très difficile la vision dans les rétroviseurs. Je peux voir les phares, mais pas précisément de quelle voiture il s’agit. Les LM P1 arrivent très très vite, c’est impressionnant. Ce qui change aussi, c’est le fait de freiner alors que la voiture est à 300 km/h. Le freinage est très fort, et c’est quelque chose que je n’ai pas l’habitude de faire. Pour le reste, rien de très différent avec mes expériences de pilotage ».
Si lors de ces premiers tours, Inès Taittinger ne cherchait logiquement pas la performance, elle va, tout au long de la semaine d’essais, tout faire pour tomber ses chronomètres. « J’ai besoin d’aller plus vite pour me sentir vraiment à l’aise. Je sais très bien que j’ai encore une marge de progression, alors je fais tout pour trouver le bon rythme. Je ne suis pas encore aux limites de la voiture, alors je dois rouler, rouler, et encore rouler ».
Photo : Inès Taittinger va se lancer à l'assaut des 24 Heures du Mans en catégorie LM P2, avec l'équipe Pegasus Racing.