Photo : LAURENT CARTALADE / VSA
« Il existe deux types de paddock : le paddock (où se trouvent les camions des équipes) et le support paddock (celui des réceptifs) », explique Martin Goureau, Responsable de la sécurité des pistes et responsable sportif du paddock. « Dans le paddock concurrents, il y a à peu près un camion par équipe, à quelques exceptions près comme Toyota, qui a deux camions avec un auvent, ou Porsche et Audi, qui ont des structures globales. En tout, on répertorie entre 35 et 40 camions. Concernant le support paddock, il est réservé aux réceptifs des équipes comme ceux d’Audi et Porche qui sont des structures indépendantes. On trouve aussi des bus et des camions. En tout, on compte une trentaine de camions. Il faut savoir qu’il y a un ballet de 200 camions sur la semaine d’installation. Rien que la structure Audi en requiert quarante ! »
Il faut compter plusieurs jours pour installer toutes ces grandes structures : « L’installation a commencé au lendemain du Grand Prix de France de Moto GP, c'est-à-dire le mercredi 21 mai. Pour la Journée Test, cela devait être fini le jeudi et pour la course, le samedi 7 juin à 18 heures : il y a un règlement très précis à ce sujet. Au-delà, nous pouvons les pénaliser financièrement mais nous ne sommes pas là pour cela. Bien sûr, il y a une tolérance car les équipes peuvent avoir pris du retard à cause d’un orage, par exemple. Dans ce cas, nous pouvons leur accorder une journée de plus. Le but est de leur mettre un peu de pression pour qu’ils finissent au plus vite, sans que nous soyons répressifs pour autant. »
La place de chacun est très précise et, bien entendu, déterminée à l’avance. « Le plan d’installation est très complexe à faire. Celui-ci est établi avec Vincent Beaumesnil, le Directeur des Sports de l’Automobile Club de l’Ouest. Nous faisons une première version aux alentours du 1er mai, que l’on remanie au moins une dizaine de fois jusqu’au dernier camion entrant dans le paddock. Je bouge tout le temps le plan en fonction des demandes. »
L’arrivée des camions au cœur du paddock est un exercice de haut vol. « Je suis admiratif des conducteurs des camions car ils arrivent à les positionner au millimètre après de nombreuses manœuvres ; c’est pourquoi nous avons un timing bien précis pour que les camions rentrent. Nous avons monté d’abord les structures Speedchef (traiteur), Porsche, Audi et Corvette et seulement après nous avons mis des camions autour. C’est un vrai travail d’orfèvre ! »
Au niveau du départ, là aussi les délais sont très stricts. « Tout le monde devra être parti au bout de sept jours. Il restera juste les camions qui chargeront les 8e et 9e jours. Cela comprend le paddock concurrents mais aussi le paddock des réceptifs. Il y a là aussi une date de démontage même s’il y a des demandes de dérogation. C’est plus long à monter qu’à démonter ! »
David Bristol / ACO
PHOTO : LE MANS (SARTHE, FRANCE), CIRCUIT DES 24 HEURES, 24 HEURES DU MANS, VENDREDI 30 MAI 2014, JOURNEE TEST. Un paddock au millimètre !