Mes premières 24 Heures du Mans vues par Antonio Garcia (Corvette)
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Mes premières 24 Heures du Mans vues par Antonio Garcia (Corvette)

Antonio Garcia a disputé ses 10e 24 Heures du Mans il y a deux semaines. Il a terminé 7e de la catégorie LM GTE Pro au volant de la Corvette C7.R de Corvette Racing (avec Ricky Taylor and Jan Magnussen). L’Espagnol, triple vainqueur de catégorie de l’épreuve (2008, 2009, 2011), est revenu pour nous sur ses premières 24 Heures du Mans.

Vos premières 24 Heures du Mans en tant que pilote : « C’était en 2006 avec l’Aston Martin DBR9 engagée par Russian Age Racing que je partageais avec David Brabham et Nelson Piquet Junior. Je me rappelle la tonne d’informations que nous avions à traiter entre la Journée Test et la course. Je dois avouer que j’ai eu de la chance d’avoir un coéquipier tel que David Brabham, qui m'a beaucoup aidé, cette année-là. J’ai été son ombre pendant 10 jours (rires) pour étudier chacun de ces gestes, obtenir des informations et voir comment il faisait les choses. Ce fut vraiment une édition spéciale pour moi. C’était ma première, j’ai essayé de profiter de chaque moment de la course : les premières heures, le coucher du soleil, la nuit, le lever du soleil. Tout ceci représente tellement d’éléments à appréhender… »

Votre meilleur souvenir au Mans : « Avant de courir en 2006, j’étais déjà venu au Mans mais sur la piste Alain Prost pour le Championnat d’Europe de Karting. Je m’en souviendrai toujours, c’était en 1991 (il avait 11 ans, ndlr). La première fois que j’ai dormi au Mans, nous avions mangé au restaurant de la première chicane des Hunaudières. Nous avions emprunté la ligne droite et nous nous étions garés devant le restaurant, ça restera dans ma mémoire. Je ne pensais pas à cette époque que j’y roulerais plus tard à 300 km/h.

Maintenant mon meilleur souvenir au Mans en tant que pilote reste mon premier podium et aussi ma première victoire en GT1 en 2008 (sur une Aston Martin DBR9 officielle avec David Brabham et Darren Turner, ndlr). C’était incroyable de voir tous ces fans sous le podium. Je courais en plus pour une marque britannique, il y avait beaucoup de supporters. Même si ce n’est pas mon hymne national qui a été joué, j’en avais des frissons. »

Votre pire souvenir au Mans : « Je dirais l’année dernier lorsque nous avons dû déclarer forfait après l’accident de Jan (Magnussen) lors de la séance d’essais du mercredi. Nous étions très tristes de ne pas disputer la course, mais le pire moment pour moi a été le samedi matin. A 9 heures, je suis arrivé au stand, le warm-up venait de débuter et j’ai vu la porte du stand fermé…»

Le coéquipier qui vous a le plus marqué : « J’ai piloté avec mais aussi contre d’excellents pilotes. Je citerais néanmoins David (Brabham). Avec lui, j’ai compris ce que l’expression « pilote avec de l’expérience » signifie. J’ai eu la chance de l’avoir comme mentor. Maintenant, je commence à sentir que j’ai autant d’expérience que lui. »

L’image des 24 Heures du Mans dans votre pays : «Vous pouvez demander à n’importe qui en Espagne, tout le monde connaît Le Mans. C’est vrai que dans mon pays, les gens sont plus fans de moto et de Formule 1 grâce à des pilotes comme Fernando Alonso. Pour ma part, j’ai toujours entendu parler des 24 Heures du Mans quand j'étais enfant car mes grands parents connaissaient aussi. C’est un événement énorme, c’est comme la Coupe du Monde de Football.» 

Les couleurs et le design de votre casque : « Sur le coté de mon casque, il y a deux lettres entremêlées : un A et un G. Les couleurs ont été plutôt choisies au hasard avec du blanc, du noir et du rouge. J’ai toujours pensé qu’elles allaient bien ensemble. Au-dessus de mon casque, il y a une feuille verte. C’était le symbole de mon club de sport automobile lorsque j’étais plus jeune, en 1988. A l’époque je débutais en karting, mon père a collé ce logo au sommet de mon casque et c’est toujours resté. Même avec l’arrivée de publicité ou de partenaires, je n’ai jamais voulu l’enlever. Depuis quelques temps, j’ai rajouté une petite étoile en l’honneur de María de Villota. Cela signifie beaucoup pour moi. C’est une longue histoire mais je lui ai promis, lorsqu’elle a eu son accident en Formule 1 (elle était pilote d’essais chez Marussia Team F1, ndlr), d’avoir toujours cette étoile sur mon casque jusqu’au jour où elle courrait à nouveau. Elle est malheureusement décédée, mais j’ai conservé ce symbole. » 

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