24h Le Mans
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Après six heures et quinze minutes de course, la 80e édition des 24 Heures du Mans s’achève brutalement pour la Nissan DeltaWing, lorsque Satoshi Motoyama est poussé hors de la piste par la Toyota de Kazuki Nakajima à la sortie des virages Porsche. Michael Krumm avait pris le départ de la course, et passé trois heures trente au volant. Quant à Marino Franchitti, qui avait offert à la Nissan DeltaWing son baptême de la piste et en avait assuré le développement, il n’a hélas pu faire le moindre kilomètre en course. La Nissan DeltaWing a effectué des relais de onze tours dans le peloton des prototypes LM P2, malgré un réservoir de quarante litres et une puissance de 300 ch.
Satoshi Motoyama : « Lorsque la course est repartie, j’ai essayé de ne pas interférer dans la course des leaders, mais la Toyota a jailli et m’a très durement heurté. Une fois dans l’herbe, je ne pouvais rien faire, mais j’étais bien décidé à ramener la Nissan DeltaWing au stand. L’équipe pouvait me donner des instructions, mais j’étais le seul à pouvoir intervenir sur la voiture. J’ai passé beaucoup de temps pour trouver le moyen de rejoindre les stands mais les dégâts étaient trop importants. Cela dit, nous avons démontré à quoi pourrait ressembler l’avenir du sport automobile. J’espère vraiment avoir l’occasion de piloter à nouveau la Nissan DeltaWing, car il s’agit vraiment d’une histoire inachevée. Je suis convaincu que la voiture aurait pu rouler encore longtemps sans ce contact. »
Michael Krumm : « Satoshi prenait vraiment du plaisir au volant de la voiture et faisait de bon temps. Bien sûr, c’est très décevant d’être écarté de la course d’une telle manière. Il a fait d’incroyables efforts pour tenter de réparer la voiture. C’est triste de terminer la course ainsi, car la Nissan DeltaWing roulait vraiment bien. Nous avions eu quelques soucis en début de course lorsque j’étais au volant, mais mes deux derniers relais étaient vraiment bien. »
Marino Franchitti : « De tout ce qui peut provoquer l’abandon d’une voiture, être sorti par un autre concurrent est vraiment dur à avaler. Il est très difficile pour moi d’avoir fait tout le développement de la Nissan DeltaWing sans avoir pu la piloter en course, mais je suis très fier du travail de l’équipe. Maintenant, je me tourne vers l’avenir : il y a un tel potentiel et une telle cote d’amour pour cette voiture qu’il serait dommage que l’histoire se termine ainsi. »
Ben Bowlby (concepteur de la Nissan DeltaWing) : « Avant toute chose, le concept a fait ses preuves. En fin de journée, la petite Nissan DeltaWing de 500 kg et de 300 ch pouvait rouler avec la moitié de la consommation d’essence et de pneus, ainsi qu’à la vitesse d’un Le Mans Prototype. A tous les fans qui l’ont adorée ou détestée, à tous les journalistes qui lui ont consacré des articles et à tous ceux qui sont venus la voir pendant ce week-end de course, un grand merci pour votre intérêt. Espérons qu’à l’avenir nous pourrons la faire revenir en compétition, et non à titre expérimental. Nous aimerions un avenir pour de telles voitures à haute performance, à trainée et à consommation moindres. »
Darren Cox (Directeur Général Nissan Europe) : « C’est le sport automobile… Nous n’en ferions pas si nous n’avions pas conscience du fait que ce genre de chose puisse arriver. Nous étions d’abord dégoûtés, mais ce sentiment a vite cédé la place à une immense fierté. Nous sommes venus au Mans, alors que beaucoup de gens n’étaient pas sûrs que la Nissan DeltaWing pourrait marcher mais nous leur avons prouvé le contraire. Il faut que tout le monde fête le succès que la Nissan DeltaWing a remporté, et soit fier de l’impact qui sera le sien en tant que banc d’essais pour de futures innovations, à la fois sur route et sur piste. »
(D’après informations presse Highcroft Racing)
Photo : CIRCUIT DES 24 HEURES (LE MANS, SARTHE), 24 HEURES DU MANS, COURSE, 16 JUIN 2012. Michael Krumm a pris le départ et offert à la Nissan DeltaWing ses premiers tours en course.
