24h Le Mans
« J’ai pratiqué le karting pendant sept ans en championnat de France, ce qui m’a permis d’acquérir la formation de base, explique Olivier Lombard. Puis j’ai été finaliste du volant ACO en 2007 : j’avais 16 ans à l’époque et je me suis inscrit pour voir où je me situais car je n’avais encore jamais conduit de voiture. » Conduire une voiture dès l’âge de 16 ans, voilà qui est peu banal ! Peu banale aussi, la décision de faire une saison de monoplace en Espagne. Malheureusement pour le jeune pilote français, comme il n’y avait pas assez de pilotes engagés dans la Formule BMW espagnole, le championnat s’est transformé en journées test.
« Cela m’a toutefois permis d’être sélectionné pour la Scholarship BMW en septembre 2008, poursuit Olivier Lombard. J’ai fait partie du BMW junior team et en 2009, j’ai disputé la Formule BMW Europe. Comme il n’y a aucun avenir en monoplace sans un budget important, avec mon père (qui compte trois participations aux 24 Heures du Mans, ndlr), nous avons décidé de m’orienter vers l’endurance. J’ai été repéré par HopePole Vision, qui m’a fait débuter à Portimao en Formula Le Mans. »
Podiums pour débuter. Il n’est jamais facile d’intégrer une écurie en cours d’année, d’autant plus lorsque l’on découvre à la fois la discipline et la voiture. Pourtant, Olivier Lombard a réussi à décrocher son premier podium dès sa deuxième course à Spa avant de mener jusqu’à 25 minutes de la fin à Silverstone : son équipier ayant écopé d’un stop & go, l’écurie a finalement terminé sur la deuxième marche du podium et a perdu le championnat.
Les résultats et les performances du jeune Parisien n’ont pas laissé certaines équipes insensibles. Plutôt que de continuer avec HopePole Vision en LMP2 avec la voiture hybride - pari trop risqué pour un pilote peu expérimenté-, Olivier Lombard a participé à la course ILMC de Spa (JMB) et surtout, à la course de Radical Masters (course support des Le Mans Series) pour l’équipe Greaves Motorsport. L’équipe britannique a été impressionnée par sa pointe de vitesse et lui a proposé un volant pour Le Mans avec la Zytek-Nissan en LMP2.
« Le circuit du Mans est très impressionnant, surtout la nuit. On a du mal à se rendre compte de la vitesse et les points de repère ne sont pas faciles à trouver, notamment dans le virage d’Indianapolis. J’ai pu arriver en endurance grâce à la Formula Le Mans, financièrement plus abordable que d’autres championnats pour un jeune pilote. Cela nous permet de découvrir l’endurance en roulant parmi les autres catégories. En fait, la Formula Le Mans est un peu le GP2 de l’endurance. »En effet, la Formula Le Mans est l’antichambre de l’endurance et cette année, le vainqueur du classement général de la catégorie FLM en Le Mans Series se verra récompenser d'un engagement d'office pour les 24 Heures du Mans 2012 en LMP2.
Propos recueillis par Cécile Bonardel
PHOTO : LE MANS, 24 HEURES DU MANS, 6 JUIN 2011. Olivier Lombard participe pour la première fois aux 24 Heures du Mans
