L’épreuve des 24 Heures du Mans se divise en quatre catégories, soit autant de courses dans la course. Présentation de la classe GTE Am.

En GTE Am, chaque auto ne peut recevoir qu’un seul pilote professionnel. En conséquence, la hiérarchie de la classe dépend plus de l’homogénéité des équipages que de la compétitivité d’un seul homme. Pour chaque équipe, le jeu consiste donc à s’entourer des meilleurs gentlemen drivers. La philosophie est la même dans la préparation des voitures pour lesquelles mieux vaut privilégier le confort de conduite plutôt que la performance pure. D’ailleurs, les GTE Am ne reçoivent pas les dernières évolutions réservées aux Pro.

Corvette C6-ZR1 : jamais 2 sans 3 ?
La sportive américaine reste invaincue depuis la création de la catégorie en 2011… Et, à chaque fois, c’est le même duo de gentlemen (Canal-Bornhauser) qui monte sur la plus haute marche du podium. Les Français de chez Larbre Compétition connaissent la recette du succès par cœur et entendent bien la réciter pour la troisième fois consécutive, d’autant que l’équipe de Jack Leconte fête cette année son 25e anniversaire ainsi que sa 20e participation aux 24 Heures du Mans. Pour cette double célébration, le patron prévoit d’ailleurs quelques surprises dans la composition des équipages…

Ferrari 458 Italia : supériorité numérique…

La loi du nombre donne un avantage significatif à la marque italienne. Mais plus que la quantité, c’est la qualité des engagements qui pourrait faire la différence. Avec les écuries AF Corse (au Mans depuis 2007) et Krohn Racing (au Mans depuis 2006), Maranello peut compter sur quatre voitures impeccablement préparées pour affronter le double tour d’horloge. Quand aux deux équipes débutantes, elles ne doivent pas être sous-estimées. Faut-il préciser que la première, 8Star Motorsports, n’est rien d’autre qu’une scission de Starworks Motorsport dont les débuts l’année dernière s’étaient soldés par une victoire en LM P2 ? Enfin que dire de la seconde, Extreme Speed Motorsports, sinon qu’elle a l’habitude de rivaliser avec les « Pro » en American Le Mans Series ?

Porsche 911 RSR : prête pour la revanche !
En tête jusqu’à l’entame de la dernière heure de course l’année dernière, Imsa Performance Matmut revient avec une seule ambition : la victoire ! Pour y parvenir, l’équipe rouennaise peut compter sur deux voitures, dont l’une emmenée par le prometteur Jean-Karl Vernay. Le Français, postulant à un volant dans la future Porsche LM P1, sera à suivre de près. Deux voitures, aussi, pour Proton Competition, dont l’une confiée à la star mondiale Patrick Dempsey. S’il s'engage pour le compte de sa propre strcuture, l’acteur peut compter sur l’appui technique du groupe qui avait battu le gratin du grand tourisme en 2010.

Aston Martin V8 Vantage : deux voitures officielles !
Une équipe d’usine chez les « amateurs »… Et pourquoi pas ? Tout officiels qu’ils soient, les deux coupés anglais respectent les rêgles puisqu'ils sont bien âgés d’un an et ne bénéficient pas des derniers progrès apportés aux deux modèles inscrits en GTE Pro. D’ailleurs, avaint-ils vraiment besoin des dernières évolutions ? La version 2012 a déjà montré toute sa compétitivité en terminant 3e des 24 Heures du Mans et en remportant la dernière manche du Championnat du Monde d’Endurance FIA à Zhuhai (Chine). Côté pilotes, la firme de Gaydon a réuni quelques-uns de meilleurs pilotes classés « amateurs » comme Christoffer Nygaard, Kristian Poulsen ou encore Stuart Hall qui était considéré comme professionnel jusqu’en 2012... Bien vu !