Volker Weidler : carrière brisée
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Volker Weidler : carrière brisée

Victime de son amour pour la Mazda 787b...

Champion d'Allemagne de F3 en 1985, puis vice-champion de DTM en 1986, Volker Weidler avait manqué son entrée en F1 avec la modeste écurie Rial. Sa victoire aux 24 Heures du Mans 1991 devait relancer sa carrière… Elle eut l’effet inverse !

Comme chacun des spectateurs, l’Allemand Volker Weidler n’aurait manqué le concert de la Mazda sous aucun prétexte. Installé aux premières loges, c’était lui le chef d’orchestre du moteur rotatif ! Contre toute indication, il avait fait le choix d’ôter ses bouchons d’oreilles pour profiter pleinement de la symphonie nouvellement enrichie par quatre trompettes d'admission à longueur variable. Sa décision allait être lourde de conséquences car, si l’exigeante Mazda menait Johnny Herbert à la déshydratation, elle allait être à l’origine d'un mal bien plus sournois chez son coéquipier…

Fort de sa retentissante victoire aux 24 Heures du Mans 1991, Volker Weidler poursuivait sa carrière l’année suivante dans la prestigieuse F3000 nipponne de laquelle émergerait bientôt Tom Kristensen. Victorieux à deux reprises (Suzuka et Sugo), il était en bonne position pour remporter le championnat quand des troubles de l’équilibre venaient le perturber. Probablement causés par les vibrations du quadrirotor de la Mazda, les insupportables bourdonnements d’oreilles allaient bientôt contraindre le pilote à raccrocher son casque définitivement à l’âge de 30 ans… Un triste épilogue pour celui qui venait de réussir un nouvel exploit en prenant momentanément la tête des 24 Heures du Mans 1992 au volant d'une Mazda moins performante que ses rivales.

P.-S : Aujourd’hui, le bruit émis par chaque voiture des 24 Heures du Mans ne peut dépasser le seuil de 110 dbA à 15 mètres de la piste.

Volker Weidler (au centre) en compagnie de Jacky Ickx (à sa droite) et de ses équipiers Bertrand Gachot (derrière) et Johnny Herbert (à droite de Ickx). Volker Weidler (au centre) sur le podium des 24 Heures du Mans 1991 où manque Johnny Herbert victime d’un malaise peu après l’arrivée. La fabuleux quadrirotor de la Mazda 787b se caractérisait par des montées en régimes fulgurantes et assourdissantes.

Julien HERGAULT

Photos : Mazda Motor Europe GmbH

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