Comment s’est passé le début de la saison pour vous au volant de cette Ligier JS P2 ?

« Il s’agit d’une toute nouvelle équipe. Nous savions que nous avions un équipage solide et une équipe technique de qualité. Nous savions également que la concurrence serait très relevée et nous ne nous sommes pas trompés. Notre but est de décrocher le titre mais arriver pour la première manche à Silverstone et la gagner fut incroyable. A Spa et au Mans, nous avions moins d’appui aérodynamique au niveau de la voiture et nous étions conscients que l’Oreca 05 serait dure à battre. Elle a même franchi un cap supplémentaire en un an, nous les attendions fortes, mais pas autant. En Belgique, nous avons terminé 4e alors que nous étions 2e avant l’accident de la Ford GT au niveau du Raidillon de l'Eau Rouge. Nous avons appris depuis que nous avions un problème moteur qui nous faisait perdre de la puissance. »

Les 24 Heures du Mans restent une vraie déception pour vous...

« Ce fut une course compliquée en particulier avec notre souci moteur au tout début de course qui nous a fait perdre 30 minutes. Ensuite, il est difficile de vous battre pendant plus de 20 heures pour juste viser les points alors que vous n’êtes pas en contact avec les voitures de tête. En dehors de ce souci, nous avons été parmi les Ligier les plus solides. »

Avec votre victoire à Silverstone et cette 2e place décrochée au Nürburgring, vous êtes toujours en lice pour le titre…

« Il nous reste encore des espoirs de titre, il est vrai. C’est sûr qu’avec une course comme les 24 Heures du Mans qui compte double, c’est difficile quand vous ne décrochez pas un bon résultat. Nous allons essayer de continuer à être solides lors des courses à venir. Je pense que les derniers circuits seront un peu moins en faveur de l’Oreca 05. J’espère que nous avons utilisé notre joker au Mans. Nous allons continuer à nous battre. »

Où en est la promotion de l’épreuve de Mexico, prochaine manche du Championnat du Monde d’Endurance ? Serez-vous prêt dans les temps ?

« Tout se passe bien et nous sommes dans les temps. Nous avons commencé avec du retard à cause de la signature de certains contrats qui a pris un peu de temps. Cependant, nous avons récupéré le temps perdu. Du côté de la promotion, tout va bien également. Nous avons également le soutien du gouvernement ainsi que de nouvelles sociétés. Nous recevons depuis un petit moment des coups de fil pour obtenir des informations ou pour acheter des billets. Ce sera un super évènement et nous devrions accueillir, je pense, 50 à 60 000 spectateurs. Nous faisons du bon travail cette année et que j’espère cela sera un bon point de départ pour une édition 2017 encore mieux. »

Qu’est-ce que cette course représente pour vous ?

« Il s’agit de ma course à domicile, c’est très important. Cela représente tellement de travail. J’ai trois casquettes : promoteur, pilote et patron d’écurie. Nous sommes actuellement en train de structurer l’équipe dans chaque compartiment en vue des 6 Heures de Mexico. Cela me laisse moins de temps pour m’occuper de l’équipe et du pilotage. J’ai de la chance que tout fonctionne correctement ! »

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