Brembo lève le voile sur les freins des Hypercars des 24 Heures du Mans
Acteur majeur dans le domaine des technologies de freinage, Brembo nous dévoile les spécificités des freins des Hypercars et les défis qu’ils soulèvent.
Lire l'article24h Le Mans
Yvan Muller (quadruple champion du monde du WTCC, voitures de tourisme) dirige Yvan Muller Racing qui engagera une Ligier JS P3 en European Le Mans Series cette saison. Cependant, il ne faut pas oublier qu'Yvan Muller reste un pilote et qu'il a disput
Vous avez participé aux 24 Heures du Mans à deux reprises. Que gardez-vous en mémoire de 1993 (au volant de la Debora SP 93) et de 1996 (sur la Ferrari 333 SP) ?
« Ce fut de super moments et de belles expériences. J’ai eu d’ailleurs d’autres opportunités pour disputer les 24 Heures du Mans, notamment sur la toute première Audi qui est venue au Mans, je parle de la R8 version prototype. Je devais faire partie des équipages mais, malheureusement, je faisais trop de choses et j’ai dû dire non à cette proposition et appeler le Dr Ullrich (Directeur d'Audi Sport, ndlr) pour me désister. A cette époque là, je n’étais pas dans les meilleures conditions pour le faire et une course comme les 24 Heures du Mans demande d’être à 100%. J’ai fait deux fois Le Mans, j’ai vu ce que c’était. Puis j’ai eu envie de voir autre chose. Si un jour j’y retourne en tant que patron d’équipe (voir interview précédente), cela me fera très plaisir. Par contre, une chose est certaine, je n’y retournerai pas en tant que pilote ! »
Vous êtes patron d’écurie, votre structure va disputer l’European Le Mans Series pour la première fois et vous êtes toujours pilote au sein de Citroën Racing en Championnat du Monde des Voitures de Tourisme (WTCC). Est-ce difficile de concilier toutes ces activités ?
« C’est difficile, je l’avoue, et je dois bien admettre que ma carrière de pilote en a pâti un petit peu ces deux ou trois dernières années. Tous les ans, j’essaie de trouver des solutions pour soulager un peu plus ma charge de travail. Les jeunes pilotes me font confiance ainsi que leurs partenaires et leurs parents, par conséquent, je mets 80% de mon énergie dans l’équipe et pas assez sur moi. Année après année, je suis de mieux en mieux entouré. Au fur et à mesure, j’apprends à déléguer et j’espère qu’en 2016, je me rapprocherai des 50 % pour moi, 50 % pour les autres. »
Votre objectif en 2016 sera de décrocher une cinquième couronne mondiale en WTCC ?
« Oui, j’aimerais bien. En même temps, si cette structure existe, c’est parce que c’est Yvan Muller le pilote. Depuis deux saisons, je suis à chaque fois vice-champion du monde (le champion du monde de cette spécialité est José María López, ndlr), ce qui n’est quand même pas anodin. Je sais que j’ai encore les capacités pour être champion du monde. Si j’arrive à libérer plus de temps, d’énergie et de mental, je pense que je serai en mesure de décrocher ce cinquième titre. Si c’est le cas, cela voudra dire que je suis revenu à mon meilleur niveau mais cela, seul l’avenir nous le dira… »
Palmarès au Mans :
1993 : Debora SP93 de Didier Bonnet Racing avec Gérard Tremblay et Georges Tessier (abandon sur problème moteur à la 24e heure)
1996 : Ferrari 333 SP de RocketSports avec Andy Evans et Fermin Velez (abandon sur panne d’essence à la 2e heure).
David Bristol / ACO
Photo : LE MANS (SARTHE, FRANCE), CIRCUIT DES 24 HEURES, 24 HEURES DU MANS 1996, JOURNEE TEST. Yvan Muller disputé à deux reprises les 24 Heures du Mans, la dernière fois en 1996, au volant de la Ferrari 333 SP n°18.