24h Le Mans
Alpine : trois clés pour un retour aux 24
Après la présentation du concept A110-50 au Grand Prix de Monaco, puis la venue d’Alpine au Festival Of Speed de Goodwood (Grande-Bretagne) et à Le Mans Classic, l’engagement aux prochaines 24 Heures du Mans entre dans une stratégie à long terme pour la renaissance de la marque, salué comme il se doit par Pierre Fillon, le Président de l’Automobile Club de l’Ouest, pour « redonner à la France ces voitures de sport qu’elle mérite largement. »
Le choix de la catégorie LM P2. L’équipe de Philippe Sinault prend désormais le nom de Signatech Alpine, et aligne un châssis Oreca 03 évolué, lui aussi rebaptisé Alpine et propulsé par un moteur Nissan. Un choix revendiqué par Carlos Tavarès (Directeur Général Délégué aux opérations de Renault) : « cet esprit de David contre Goliath a toujours été celui d’Alpine et de Jean Rédélé, le fondateur de la marque en 1955, qui avait su percevoir le potentiel de la Renault 4 CV en la développant pour la compétition. »
Un nouveau rêve pour Signatech. Propriétaire de l’équipe française, Philippe Sinault va réincarner cette légende française : « je vis un rêve éveillé, tout droit sorti des albums de Michel Vaillant. C’est aussi un énorme défi pour nous tant l'héritage sera lourd à porter, et nous serons à la hauteur de la confiance que nous accordent Carlos Tavarès et Bernard Ollivier. Dans un contexte que l'on sait difficile, cette annonce est un fantastique signe positif pour le secteur automobile et le sport automobile français... » En parlant de Michel Vaillant, Philippe Sinault ne croit pas si bien dire : pilote Alpine au Mans de 1964 à 1969, Henri Grandsire a incarné à cette même époque le héros imaginé par Jean Graton dans une série télévisée !
L’avenir d’Alpine. Concernant un éventuel retour de la marque française en catégorie GT aux 24 Heures du Mans, Carlos Tavarès entend ne pas brûler les étapes : « l’A110-50 présentée l’an dernier ne restera qu’un concept. Cela dit, l’objectif est de ne pas brider l’imagination des collaborateurs, mais il faut avant tout garder les pieds sur terre pour assurer la pérennité d’Alpine. C’est un équilibre subtil pour réussir le rêve de la Berlinette du 21e siècle, dont le prix sera cohérent avec la valeur de la marque. » Pour les 24 Heures du Mans 2013, Alpine pourra compter sur le soutien de Michelin, partenaire de Signatech Alpine : « quelque soit le défi d’Alpine, nous serons capables de l’accompagner, » conclut Pascal Couasnon, Directeur de Michelin Motorsport.
L'édition du 90e anniversaire des 24 Heures du Mans aura lieu les 22 et 23 juin.
Jean-Philippe Doret
Photo : Le retour d'Alpine vu par le crayon de Pierrick Chazeaud, avec Carlos Ghosn, grand patron de Renault et Nissan, qui s'adresse à Philippe Sinault (à droite), tandis que Carlos Tavarès pousse le prototype Alpine-Nissan des 24 Heures du Mans 2012. Sur la remorque, on reconnaît également le concept A110-50 (en bas) et l'Alpine A442 lauréate des 24 Heures 1978 (en jaune et noir).
