La saison 2025 de BMW M Team WRT a marqué une étape charnière dans le projet Hypercar du constructeur bavarois. Pour la deuxième année de présence de la BMW M Hybrid V8 en Championnat du monde d’endurance FIA WEC comme aux 24 Heures du Mans, BMW a de nouveau terminé à la cinquième place du classement des constructeurs Hypercar — le même rang qu’en 2024 — mais avec une voiture nettement plus compétitive et capable de viser les avant-postes à plusieurs reprises.
Une réelle progression
À l’aube de la saison, Andreas Roos, directeur de BMW M Motorsport, affichait clairement la feuille de route : « Nous souhaitons capitaliser sur la nette progression observée lors de la seconde moitié de la saison 2024 et être en mesure de viser régulièrement les podiums. Cet objectif est valable pour l'ensemble de la saison, mais plus particulièrement pour le point d'orgue des 24 Heures du Mans ». Somme toute, la BMW M Hybrid V8 n’a pas décroché sa première victoire en FIA WEC, mais elle a signé deux résultats remarquables. La #15 pilotée par Dries Vanthoor, Raffaele Marciello et Kevin Magnussen s’est classée quatrième des 1812 Km du Qatar. Puis, la #20 confiée à Rene Rast, Robin Frijns et Sheldon Van Der Linde a terminée deuxième des 6 Heures d’Imola.
Un podium, deux courses solides, mais aussi quelques occasions manquées. « Nous allons maintenant tout analyser attentivement et revenir plus forts l'année prochaine », a promis Andreas Roos.
Des 24 Heures du Mans encourageantes… jusqu’au coup du sort
Beaucoup l’ont vu : les BMW étaient plus rapides qu’en 2024. Leur présence en Hyperpole en est la meilleure illustration. Sur le rythme pur, l’Hypercar allemande a fait jeu égal avec Porsche, Cadillac et Toyota. Mais la classique mancelle reste impitoyable. Dans les dernières heures de course, la #20 a été freinée par un problème de refroidissement du système hybride alors que la #15 a rencontré un souci de moteur. Finalement, la #20 a terminé en 17e position, tandis que la #15 a été rétrogradée à la 31e place.
Vincent Vosse, directeur de l’équipe a résumé : « C’est une fin de week-end décevante. Tout semblait prometteur. Je suis vraiment désolé pour tous ceux qui ont consacré tant d'efforts à la préparation de cette course ces douze derniers mois. Mais c'est le propre du sport automobile. C'est pour ça qu'on l'aime. »
Des évolutions aérodynamiques pour 2026
Pour franchir un cap, BMW introduira en 2026 une version retouchée de sa M Hybrid V8. L’évolution la plus visible concerne la face avant à travers un splitter ajusté, une calandre réduite, de nouveaux phares, et une circulation de l’air améliorée pour optimiser le refroidissement. Ainsi, les performances de la voiture devraient être plus constantes sur tous les circuits. Andreas Roos se montre optimiste : « Après avoir optimisé les freins pour 2025, il est temps de passer à une version aérodynamiquement améliorée. Ces améliorations s'appuient sur les enseignements tirés de nos précédentes participations en course. À la suite des tests déjà effectués, nous sommes convaincus qu’elles nous permettront de rivaliser plus régulièrement aux avant-postes sur tous les types de circuits ».
Du côté des pilotes, les équipages ne changeront pas en 2026. « Nous sommes très satisfaits de leurs performances et il n'y a aucune raison d'apporter des changements majeurs. À chaque course, nos pilotes acquièrent une expérience précieuse avec la voiture, et c’est essentiel à la progression continue de notre programme », fait savoir Andreas Roos.
Avec deux saisons d’expérience en FIA WEC, une Hypercar désormais bien comprise, un travail méthodique sur les points faibles et une évolution aérodynamique, BMW M Team WRT se positionne clairement comme un outsider sérieux pour 2026.
La performance est là, le potentiel aussi. Ne reste plus qu’à concrétiser, et pourquoi pas, viser enfin ce premier succès en FIA WEC… voire un podium aux 24 Heures du Mans.