La saison 2025 de Cadillac Hertz Team JOTA a été celle des signaux forts. Trois Hyperpoles, dont celle de la 93e édition des 24 Heures du Mans, une victoire lors des Rolex 6 Heures de São Paulo, et une présence régulière dans le top 5. L’écurie américaine a confirmé qu’elle est désormais une puissance bien installée du FIA WEC. Et si la victoire aux 24 Heures du Mans s’est refusée, l’élan est là. En 2026, deuxième année du partenariat Cadillac-JOTA, l’Hypercar américaine se présentera avec des évolutions aérodynamiques. La quête du succès sur la classique mancelle est belle et bien lancée.
Des lacunes à combler
Il y a eu des moments qui ont fait battre le cœur plus vite. Il y a eu ce jeudi soir où la Cadillac V-Series.R, pilotée par Alex Lynn, a décroché une Hyperpole historique lors de la 93e édition des 24 Heures du Mans. Il y a eu cette image figée des deux Hypercars américaines monopolisant la première ligne et prenant le départ face à des tribunes pleines. Mais la course, elle, s’est écrite dans une danse bien plus cruelle. La piste, manquant d’adhérence, a refusé de pleinement s’offrir aux deux V-Series.R. L’Américaine a dû plier, sans jamais rompre pour autant puisque la #12 a terminé quatrième (dans le même tour que la Ferrari victorieuse) et la #38 s’est classée septième, à un tour du groupe de tête.
Pour Sam Hignett, directeur de JOTA Sport, c’est l’espoir qui dominait à l’issue de l’épreuve : « Il est facile de s’attarder sur ce qui aurait pu être, mais il est important de prendre un instant pour savourer le chemin parcouru ces quelques mois seulement depuis le début de notre collaboration officielle avec Cadillac. Toute l’équipe a travaillé sans relâche pour en arriver là et, même si nous savons qu’il nous reste du chemin à parcourir, nous avons 365 jours pour préparer la prochaine édition. Bien sûr, nous visons le podium, nous voulons gagner, mais c’est un excellent début pour un projet à long terme. »
Sébastien Bourdais, pilote lucide de la Cadillac #38, a ajouté : « Il nous reste du travail. Nous avons commis des erreurs. Nous avons parfois manqué de chance. Mais, globalement, nous devons être plus performants pour remporter les 24 Heures du Mans. Nous montrons de belles choses. Il nous faut simplement capitaliser sur nos points forts, et combler nos lacunes. »
Alors, que reste-t-il de cette saison 2025 ? Un doublé à São Paulo, trois Hyperpoles, puis une quatrième place au Championnat du monde d’endurance FIA des constructeurs Hypercar, derrière Ferrari, Toyota et Porsche.
Une Hypercar encore plus affûtée pour 2026
Pour viser plus haut, Cadillac a décidé de retoucher son Hypercar. En 2026, la V-Series.R recevra des évolutions aérodynamiques pensées pour une meilleure vitesse de pointe. Un ingrédient nécessaire pour dompter les lignes droites du circuit des 24 Heures du Mans qui ne pardonnent rien.
Du côté des pilotes, la continuité sera une arme. Sur la #12, Cadillac reconduit un trio solide : Alex Lynn, Norman Nato et Will Stevens. Cet équipage a marqué des points à chaque course en 2025. Sur la #38, un nouveau souffle vient compléter le duo Bamber-Bourdais : Jack Aitken (30 ans). Cette saison, le pilote britannique s’est fait remarquer par sa vitesse pure, sa constance et sa maturité. Voici deux équipages taillés pour la victoire.
En 2026, Cadillac Hertz Team JOTA devra abandonner son statut d’outsider pour celui de vainqueur régulier. La 94e édition des 24 Heures du Mans (10-14 juin 2026) pourrait être celle de la bascule, celle où la V-Series.R cessera de frôler l’exploit pour enfin le réaliser.