WEC - Graeme Lowdon veut voir Manor sur le podium
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WEC - Graeme Lowdon veut voir Manor sur le podium

Après avoir acquis le respect du paddock WEC l’an passé, Graeme Lowdon et son complice John Booth veulent des résultats. Ils misent sur le véloce Jean-Eric Vergne pour y parvenir.

Deuxième saison en LMP2. Vous sentez-vous bien mieux préparé que l’an passé ?

Un saison d’expérience fait une grande différence. Nous avons énormément appris l’an passé, et je pense que nous avons une bien meilleure compréhension de ce que sont les courses d’endurance. Il nous reste énormément à apprendre, mais nous sommes plus sereins. L’équipe est la même que l’an passé, sauf qu’elle s’est enrichie d’un certain nombre de personnes qui avaient travaillé pour nous en F1 et qui se sont retrouvées sans emploi suite à la fermeture de Manor Racing en début d’année. Ils sont mécaniciens et ingénieurs, et nous sommes heureux de les revoir avec nous. Il y a une bonne atmosphère dans l’écurie, un bon esprit d’équipe.

Qu’avez-vous appris l’an passé du monde de l’endurance que vous ne soupçonniez pas ?

Nous le savions, mais l’intensité des courses nous a tout de même surpris. Même Le Mans est un sprint. La voiture qui gagne est celle qui a été capable de sprinter le plus longtemps. Nous pensions qu’il y avait plus de place pour les stratégies d’essence par exemple, mais non, c’est « flat out » du début à la fin. Cette saison, le LMP2 va être très compétitif, avec beaucoup de bons teams, de bons pilotes, de bons ingénieurs. Au Mans, il va y avoir 25 LMP2 sur la grille; ce qui signifie cinq voitures de plus qu’au départ d’un Grand Prix F1 ! En terme de compétition, ça va être vraiment intense.

Votre partenaire John Booth partage toujours son temps entre le WEC avec Manor et la F1 avec Toro Rosso. Est-ce un frein au développement de l’écurie ?

Non ! John sévit en sport auto depuis des millions d’année et il prend tout un tas de décision de la manière la plus naturelle au monde. Il s’adapte très rapidement. Il est arrivé à Monza en directement depuis Melbourne. Il souffre un peu du décalage horaire, mais il est sur le pont. Cette année, nous avons un peu changé les structures de l’écurie en terme d’ingéniérie et nous sommes ravis du résultat.

Que pensez-vous des nouvelles LM P2 ?

Elles sont tellement plus rapides ! Les écuries et les pilotes voulaient un défi plus grand, et cette nouvelle donne technique leur offre. La catégorie est désormais super compétitive avec des voitures plus difficiles à maîtriser, bien plus rapides avec des vitesses en ligne droite n’ayant plus rien à voir avec celles de l’an passé. Les voitures sont esthétiques, rapides, rugissantes… Elles sont comme les voitures de course doivent être !

"« JEV et Jules étaient très proches. Pour lui aussi, être dans une voiture siglée JB17, c’est quelque chose d’un peu spécial ! »"
Graeme Lowdon

Comment s’est opéré le rapprochement avec le Français Jean-Eric Vergne qui vous rejoint cette saison ?

Nous parlons tout le temps avec beaucoup de pilotes qui viennent d’horizons divers, et qui ont les capacités de piloter à ce niveau. Jean-Eric, nous le connaissions pour l’avoir eu comme adversaire en F1. En 2010, et ça nous a fait beaucoup rire avec JEV, je ne suis souvenu qu’il avait eu un accrochage avec Timo Glock qui était alors notre pilote. Nous savions qu’il est très très rapide, et ce que John a entendu de lui chez Toro Rosso a fini de nous convaincre. Il est hautement considéré à Faenza, et c’est une indication importante de ces énormes capacités. Aussi, c’est bien d’avoir un pilote Français avec nous au Mans. Ça va donner un regain d’énergie à l’écurie.

Jean-Eric était aussi un ami proche de Jules Bianchi ; ce qui donne à son arrivée une signification un peu particulière…

C’est vrai, ils étaient proches ! Je crois que rouler avec nous est, pour lui, quelque chose d’un peu spécial. C’est bien qu’il soit là, dans une voiture siglée JB17 !

Qu’attendez-vous de 2017 ?

Pole, victoire et meilleur tour à toutes les courses ! Plus sérieusement, en 2016, l’objectif fut d’acquérir un minimum de respect dans le paddock ce que, je crois, nous avons réussi. Nous avons obtenu des poles et des meilleurs tours, mais pas de résultats tangibles. C’est ce que nous voulons cette saison, et nous savons que ça va être difficile. 

 

Crédit photo : Vision Sport Agency/ACO

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