Photo : D.R. - PORSCHE AG
Le volant n’est pas rond, mais rectangulaire. Cette forme est due à l’espace requis pour les changements de pilotes. Sinon, il serait difficile pour les grands gabarits, et tout spécialement pour Mark Webber ou Brendon Hartley, d’installer leurs grandes jambes. L’écran situé au centre du volant indique au pilote de nombreuses informations : la vitesse, le rapport de boîte, le mode de gestion moteur utilisé, le témoin de charge de la batterie lithium-ion (c’est-à-dire la quantité d’énergie disponible que le pilote peut utiliser sur le train avant). Le moteur électrique situé à l’avant permet de fournir un complément d’énergie à la puissance du V4 2 litres thermique situé qui entraine les roues arrière. On utilise le bouton de contrôle en haut à gauche pour sélectionner les informations que l’on souhaite afficher, tandis que celui qui se trouve sur la poignée droite permet de diminuer la luminosité de l’affichage la nuit. Le bouton de la poignée droite gauche permet de régler le volume de la liaison radio avec le stand. Le bouton de réglage situé au-dessus permet de régler la vitesse de l’essuie-glace.
Les boutons et commutateurs ont été positionnés de manière très précise, en collaboration avec les pilotes pour faciliter le maniement en conditions de course. Les commandes les plus utilisées se trouvent plutôt sur les côtés, afin d’être facilement utilisables avec le pouce. Le bouton bleu en haut à droite est utilisé quasi en permanence : il permet de faire des appels de phares, utilisés par les prototypes rapides pour avertir les voitures plus lentes qu’elles vont se faire prendre un tour. Une simple pression lance trois appels de phares. Les pilotes gardent leur pouce en permanence sur ce bouton lorsqu’il fait jour, les appels de phares étant moins visibles à la lumière diurne. Le bouton rouge en haut à gauche est également très utilisé : il commande l’utilisation de l’énergie électrique additionnelle stockée dans la batterie, qu’on appelle en jargon le « boost ». Les boutons « plus » et « moins » servent à régler la répartition du freinage entre les trains avant et arrière.
Les boutons orange en bas commandent le système d’alimentation en boisson du pilote (à gauche) et le point mort de la transmission (à droite). Les rouges correspondent au lave-glace (en bas à gauche) et au limiteur de régime (en bas à droite) pour ne pas dépasser la vitesse maxi autorisée dans les stands. Au centre et en haut se trouvent les boutons verts pour les communications radio (à gauche) et le bouton de confirmation (à droite) : ce dernier permet aux pilotes de confirmer qu’ils ont effectué une modification de réglage demandée par radio. Les deux commutateurs marqués « Multi » sont interconnectés. Celui de gauche est alphabétique, celui de gauche alphanumérique, pour les programmes de gestions du moteur baptisés par exemple A2 ou encore B3. Trois autres commutateurs sont disponibles pour la répartition du freinage, le réglage de l’antipatinage selon que l’on est en conditions de piste sèche ou mouillée, ou encore l’utilisation du système hybride. Afin de faciliter leur identification en pilotage nocturne, leur couleur est fluorescente de nuit et repérable grâce à la lampe logée au-dessus du casque du pilote.
Le volant est fabriqué en carbone et ses poignées sont recouvertes de caoutchouc antidérapant. Les palettes centrales permettent de changer de vitesse (montée des rapports à droite et rétrogradage à gauche). Celles situées les plus en arrière commandent l’embrayage, tandis que celle qui se trouve en haut à gauche active le mode « boost » pour l’utilisation de l’énergie électrique. Selon leur préférence, les pilotes peuvent indifféremment utiliser cette dernière ou le bouton rouge décrit plus haut. L’autre palette en haut à droite permet de lancer le mode manuel de récupération d’énergie, qui charge la batterie avec l’électricité de l’énergie cinétique des freinages.
Romain Dumas-Marc Lieb-Neel Jani (n°14) et Timo Bernhard-Brendon Hartley-Mark Webber (n°20) retrouveront le volant de la Porsche 919 Hybrid le 2 novembre aux 6 Heures de Shanghai, sixième manche du Championnat du Monde d’Endurance de la FIA 2014.
Pour d’autres histoires sur la saga de Porsche aux 24 Heures du Mans, rendez-vous sur Mission 2014 – Our Return.
(D’après informations presse Porsche)
Photo : Mark Webber se penche sur les commandes du volant de la Porsche 919 Hybrid.