L'équipe Graff-So24 a vécu un fait rare en 2018 : monter sur le podium de la catégorie LMP2 des 24 Heures du Mans à deux reprises. La première fois le dimanche 17 juin après 24 heures de course intense. La deuxième ce mardi 27 novembre. Entre temps, le classement de la 86e édition a été officialisé, la cour d'appel internationale de la FIA a rendu sa décision et le trio Capillaire/Hirschi/Gommendy a grimpé de la troisième à la deuxième marche du podium. Un résultat vécu comme une récompense pour l'équipe française et ses pilotes. « Même s'il manquait le public et qu'il ne faisait pas aussi beau qu'au mois de juin, monter sur le podium des 24 Heures du Mans, ça reste un aboutissement et un moment particulier. Le circuit, ce n'est pas juste de l'asphalte, des vibreurs, des bâtiments et des tribunes. C'est un lieu chargé d'histoire et unique pour nous pilotes », affirme Vincent Capilaire.

Qualifée en 17e position et à la 7e place de la catégorie LMP2, l'Oreca 07-Gibson #39 de Graff-So24 n'a pas connu une course tranquille. Cette deuxième place finale est donc d'autant plus honorable. « La course parfaite c'est quasiment impossible à faire. Si on pose la question à toutes les équipes et pilotes, tous s'accorderaient à dire qu'on peut toujours faire mieux. En ce qui nous concerne, nous n'étions pas à la limite avec les performances de la voiture. Puis nous avons pris deux pénalités et j'ai également eu un léger contact avec un autre concurrent. Si on retire tous ces faits de course, nous compterions au moins un tour de plus à l'arrivée. Il ne faut pas oublier que le plateau de la catégorie LMP2 était une nouvelle fois très relevé alors cette deuxième place est un bel aboutissement », confirme Jonathan Hirschi.

Grâce à cette deuxième place, Graff-So24 peut nourrir de grandes ambitions pour la prochaine édition des 24 Heures du Mans (15-16 juin 2019) qui constituera la Super finale du Championnat du monde d'endurance FIA WEC 2018-2019. « Nous allons mettre en place ce qu'il faut pour essayer d'aller chercher la victoire en 2019 », prévient Tristan Gommendy avant d'ajouter avec pragmatisme puis humour : « Le Mans reste Le Mans. C'est une course très difficile. Notre équipage est très expérimenté puisque nous comptons désormais 20 participations à nous trois. Puis c'est la troisième fois que je termine deuxième alors ça finirait presque par m'agacer. »