Photo : D.R. - Archives ACO

 

A cette époque, le constructeur de Stuttgart domine le Groupe C, cette réglementation Prototypes née en 1982. Pour le trio américano-français, au volant d’une 956 engagée par les frères Kremer, éminents spécialistes de Porsche, la troisième place a presque un goût de victoire, compte tenu de la supériorité des 956 d’usine qui les précèdent sur le podium des 24 Heures 1983.

Outre la performance et la joie de cette troisième place partagée avec son fils Michael, alors âgé de vingt ans, Mario Andretti garde un grand souvenir de sa voiture : « La Porsche 956, puis la 962 C, sont bel et bien les meilleures voitures que j’aie jamais conduites aux 24 Heures. Je me souviens que quand je suis revenu au Mans en 1988 avec mon fils Michael et mon neveu John, notre 962 avait perdu un cylindre à une heure du matin. A cette époque, les règles de consommation étaient très strictes, et Norbert Singer, le concepteur de la 962, avait remarqué que nous avions parfaitement respecté le tableau de marche, alors que les deux autres voitures d’usine avaient trop consommé, et dû ralentir. Nous avons terminé la course sur cinq cylindres en 6e position, et je pense que nous aurions gagné si nous n’avions pas perdu un cylindre. »

Malgré neuf tentatives, Mario Andretti n’a pu remporter les 24 Heures du Mans, alors qu’il a remporté les 500 miles de Daytona (1967), les 500 miles d’Indianapolis (1969) et le Championnat du Monde de Formule 1 (1978). C’est en 1995 qu’il signe son meilleur résultat au Mans : associé à Eric Helary et Bob Wollek sur Courage-Porsche, il termine deuxième et premier prototype classée d’une édition remportée par la McLaren F1 GTR de Dalmas-Lehto-Sekiya.

Jean-Philippe Doret / ACO

Photo : CIRCUIT DES 24 HEURES (LE MANS, SARTHE), 24 HEURES DU MANS, 18 & 19 JUIN 1983. La troisième place de Mario Andretti, associé à son fils Michael et à Philippe Alliot, est aussi sa première arrivée aux 24 Heures, après deux abandons en 1966 et 1967.