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Ce beau palmarès pourrait laisser croire qu’au Mans, Olivier Gendebien fut l’homme d’une seule marque… mais il faut rappeler que c’est bel et bien au volant d’une Porsche que le pilote belge a débuté en Sarthe en 1955. Associé à l’allemand Wolfgang Seidel, il termine cinquième avec une 550 RS. Expert des grands marathons routiers des années cinquante (Liège-Rome-Liège, Targa Florio, Mille Miglia), Olivier Gendebien était véritablement taillé pour les 24 Heures du Mans et un autre grand rendez-vous de l'endurance : les 12 Heures de Sebring, qu'il a gagné trois ans de suite (1959-60-61). 

Associé à Maurice Trintignant pour ses premières 24 Heures en tant que pilote Ferrari, Olivier Gendebien achève les 24 Heures 1956 sur la troisième marche du podium. Le duo abandonne l’année suivante. Mais à partir de 1958, le Belge accueille un nouvel équipier : l’américain Phil Hill. Ensemble, ils vont devenir le premier duo à s’imposer à trois reprises en Sarthe en 1958, 61 et 62. En 1960, la seule infidélité d’Olivier Gendebien à Phil Hill s’achève… sur une nouvelle victoire, avec Paul Frère. Ce dernier, éminent journaliste, prend sa retraite de pilote dans la foulée, et le duo Gendebien-Hill reprend sa marche en avant pour deux nouveaux succès.

Son record de quatre victoires sera égalé en 1977 par Jacky Ickx, qui le battra en 1981 avant de le porter à six en 1982. La Belgique aura ainsi régné sur les 24 Heures du Mans pendant quarante-trois ans, avant que Tom Kristensen ne succède en tant que recordman des victoires à Jacky Ickx, qui reste encore aujourd’hui le dernier pilote belge vainqueur en Sarthe.

Jean-Philippe Doret / ACO

Photo : CIRCUIT DES 24 HEURES (LE MANS, SARTHE), 24 HEURES DU MANS, 25 & 26 JUIN 1960. En 1960, c'est un duo 100 % belge qui remporte les 24 Heures, avec Paul Frère et Olivier Gendebien.