Ces pilotes qui ont une « revanche » à prendre avec Le Mans
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Ces pilotes qui ont une « revanche » à prendre avec Le Mans

Chaque année, depuis 100 ans, une seule voiture et un seul équipage ont la joie de remporter les 24 Heures du Mans. Connaître ce couronnement après 24 heures d’effort est le privilège d’un club fermé de pilotes. Les déçus sont plus nombreux que les élus, c’est une certitude.

Le Mans peut apporter le meilleur à un pilote, ou au contraire le malmener. Ne dit-on pas d’ailleurs que ce sont les 24 Heures qui choisissent leur vainqueur ?

André Lotterer et le rêve de gagner à nouveau… avec Porsche !

Plusieurs pilotes au départ de l’édition 2023 nourrissent peut-être, sous leur casque, un sentiment de revanche vis-à-vis de l’épreuve. À commencer par André Lotterer.

Avec trois succès (2011, 2012 et 2014), l’Allemand l’avoue, il fait partie des pilotes qui ont de la chance. « Le Mans a changé ma vie. C’est une course qui m’a beaucoup apporté, qui m’a propulsé sur le devant de la scène du sport automobile ». Lui, qui avait participé financièrement pour pouvoir courir en 2009 pour la première fois (sur une Audi R10 engagée par l’équipe de Colin Kolles), est devenu une référence du début de l’ère hybride, remarqué pour sa constance et sa fougue. Mais il ne le cache pas. Il veut une victoire avec Porsche, une marque qu’il aime depuis son enfance, dont il est un fin connaisseur et dont il possède plusieurs modèles (dont une rare Carrera GT).

« J’aurais pu rentrer dans un cercle fermé, celui des quadruples vainqueurs de l’épreuve, mais nous avons abandonné à deux heures de la fin en 2017. Gagner avec Porsche, c’était mon rêve. Les Porsche n’ont en général pas de problème de fiabilité. C’est vrai que ça m’a fait mal. Mais une page est tournée, c’est le futur qui compte. Beaucoup d’autres pilotes ont connu ce genre de mésaventure. Revenir cette année avec eux, c’est génial. Je vais essayer de rattraper ça (sourire). »

"C’est vrai que ça m’a fait mal. Mais une page est tournée, c’est le futur qui compte. Beaucoup d’autres pilotes ont connu ce genre de mésaventure"
André Lotterer
  • 2017, une victoire qui semblait promise !
  • 2014, le dernier succès d'André Lotterer
  • La Porsche 963, nouvelle arme d'André Lotterer pour un quatrième succès ?
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2017, une victoire qui semblait promise !

Sébastien Bourdais et la victoire qui se refuse

La victoire. Elle échappe à Sébastien Bourdais. L’enfant du pays (il est né au Mans) a terminé à trois reprises sur la deuxième marche du podium. En 2009 et en 2011 (avec Peugeot) notamment, il pouvait nourrir un sentiment de « revanche » une fois le damier passé. « En 2009, la victoire nous a été refusée. Lorsque la dernière Audi encore en lice a eu des problèmes pendant la nuit, décision a été prise de figer les positions. Nous étions pourtant plus rapides (avec Franck Montagny et Stéphane Sarrazin, ndlr) mais l’ordre a été donné de ne plus prendre de risques. J’ai dit à mon Team Manager qu’il nous refusait la victoire, tout simplement ».

"En 2009, la victoire nous a été refusée. Lorsque la dernière Audi encore en lice a eu des problèmes pendant la nuit, décision a été prise de figer les positions"
Sébastien Bourdais
  • Sébastien Bourdais, ici lors de l'édition 2020 sur une Ferrari.
  • 2016, la victoire avec Ford en LMGTE Pro.
  • Le plus Américain des pilotes français peut-il gagner Le Mans avec Cadillac ?
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Sébastien Bourdais, ici lors de l'édition 2020 sur une Ferrari.

En 2011, Sébastien Bourdais échouait cette fois face à Audi après une lutte intense. A 13’’854 seulement de la R18 de Marcel Fässler, André Lotterer et Benoît Tréluyer, le quadruple champion de ChampCar connaissait une nouvelle déconvenue. « En 2011, c’est différent. Nous étions moins rapides, tout simplement. Il y a aussi eu un choix de pneumatiques à faire dans la matinée du dimanche. Avec les informations dont nous dispositions, il ne devait pas pleuvoir avant la mi-journée. J’ai fait mon choix en conséquence, en prenant des pneus avec le composé « Médium ». Mais les premières gouttes de pluie sont arrivées à 10 h 30, ce qui a rendu mon choix de pneus finalement inadapté. Sur l’ensemble de mon relai, j’ai perdu 50 secondes par rapport à la R18. Sur la ligne, nous échouons à 13 secondes ». Vainqueur en LMGTE Pro avec une Ford GT en 2016 ensuite, Sébastien Bourdais tient à l’occasion de l’édition du Centenaire une superbe chance de briller. La première victoire pour Cadillac peut-elle intervenir en 2023 ?

Tout perdre dans les derniers instants

Le Mans peut se perdre sur une erreur d’inattention, une sortie de piste, une erreur aux stands, une mauvaise décision stratégique. Le Mans peut se perdre par manque de rythme, par des performances en retrait. Et puis, Le Mans peut aussi choisir son vainqueur arbitrairement… jusque dans le dernier tour ! Ce fut le cas en 2021. En tête de la catégorie LMP2, Yifei Ye était contraint de s’arrêter en piste, un problème électrique ayant entraîné l’extinction complète de la voiture. Elle ne redémarra jamais, privant le Chinois et ses équipiers (Robert Kubica et Louis Delétraz) d’une victoire tant méritée. « C’est clair qu’il y a un sentiment de revanche. En 2021, on aurait dû gagner. C’est horrible, on y pense tous les jours. Perdre Le Mans dans le dernier tour, on ne s’en remet pas » raconte Louis Delétraz, aspirant à la catégorie Hypercar, qui assistait à la scène depuis son stand, impuissant. 

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2021, abandon dans les dernières minutes pour Yifei Ye et ses équipiers

Parfois, il arrive qu’une histoire inachevée, avortée, se transforme ensuite en belle épopée. Ce fut le cas par exemple pour Sébastien Buemi et Kazuki Nakajima, héros machanceux de l’édition 2016. Leur Toyota perdait la course à l’entame du dernier tour. Kazuki Nakajima, devenu aujourd’hui vice-président du Toyota Gazoo Racing Europe, commentait cette déconvenue peu après la course : « La chose positive est que, grâce cette panne, nous avons encore plus de supporters qu’avant. Cela va être le début d’une longue histoire entre eux et nous jusqu’au moment où nous gagnerons cette course. À mon avis, nous pouvons y parvenir rapidement ». En 2018, 2019 et 2020, il remportait la course, tout comme Sébastien Buemi, qui y ajouta même 2022. Seul Anthony Davidson, le troisième pilote du trio déçu, n’a pas « rencontré » la délivrance de la victoire.  

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