David Hallyday, au rythme des 24 Heures
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David Hallyday, au rythme des 24 Heures

 

Photo : Christian VIGNON - ACO/Nikon

Pour ses quatrièmes 24 Heures du Mans, les deuxièmes au volant d’un prototype, David Hallyday rejoint le Team Oreca Matmut.

Après trois ans d’absence, vous voici de retour au Mans au volant de  l'une des voitures de pointe des prototypes LM P2. Le sentiment qui domine, serait-ce le plaisir d’être à nouveau là ou la pression d’être un des favoris de cette catégorie ?
David Hallyday : « C’est un peu tout en même temps. Ca donne un sentiment de pression supplémentaire non seulement à cause de ça, mais je n’ai pas beaucoup roulé dans cette voiture, alors que Dominick Kraihamer, l'un de mes coéquipiers, la conduit depuis déjà deux ans. De plus, je courais à Nogaro dans le cadre des Coupes de Pâques pendant la Journée Test, et je n’effectue que maintenant le travail que j’aurais dû faire à ce moment-là. Cela dit, je suis également confronté à ce type de pression dans le cadre de mes activités de musicien, et je pense avoir su la gérer. »

Quels rapports verriez-vous, par exemple du côté de la concentration, entre votre vie de musicien et celle de coureur automobile ?
« Il y a effectivement beaucoup de similitudes, mais aussi beaucoup de différences. Dans la musique, il y a une sorte de lâcher-prise qui n’existe pas dans le sport auto. Si on lâche quelque chose dans ce dernier domaine, non seulement on est moins performant, mais on peut aussi devenir dangereux. A l’inverse, dans les arts, plus on se laisse aller, moins on réfléchit, et plus on est créatif. Mais le sport automobile est aussi artistique dans le sens où chacun a un style de conduite qui lui est propre. »

Pendant votre adolescence, quelles étaient les personnalités qui vous inspiraient, à la fois côté sport auto et côté art ?
« C’est à eux que je dois de faire du sport automobile : Paul Newman et Steve McQueen étaient des vrais pilotes qui étaient vraiment doués, et il n’y en a pas eu tant que ça. On voit des stars de télé et des personnalités qui s’y essayent, mais le sport automobile est vraiment quelque chose de très difficile, que l’on doit envisager avec beaucoup d’humilité, car c’est un sport très dangereux, très technique, où rien ne s’improvise. »

Que vous inspire le parcours d’un « confrère » comme Nick Mason, le batteur de Pink Floyd, à la fois côté musique et sport automobile ?
« Nick Mason, c’est non seulement un pilote, mais aussi un passionné qui possède l’une des plus belles collections au monde. Moi, j’aime les passionnés, et j’adore discuter avec des gens comme ça, car ils ont énormément de choses à raconter, et aussi tellement de rêves à accomplir, alors qu’ils ont déjà vécu quinze vies ! Quand on peut aborder un truc aussi professionnel que les 24 Heures du Mans et y faire des résultats alors que ce n’est pas votre métier. C’est  à la fois improbable et formidable. »

Jean-Philippe Doret

Photo : 24 HEURES DU MANS, 8 JUIN 2011. David Hallyday partage le volant de l'Oreca Nissan du Team Oreca Matmut avec Alexandre Prémat et Dominick Kraihamer.
 

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