Eric Boullier (Mc Laren) : « Button-Le Mans, ça peut être l’accord parfait ! »
Présent sur le circuit des 24 Heures en fin de semaine pour supporter Fernando Alonso, le directeur sportif de McLaren s’intéressera aussi à Jenson Button, un autre pilote emblématique de la célèbre écurie anglaise.
Il ne restera que deux jours pour saluer les anciens amis, s’imprégner de l’ambiance et suivre « ses » pilotes. Au nombre de deux ! Il ne manquera évidemment rien de la progression de Fernando Alonso chez Toyota et fera un détour par SMP Racing à la rencontre de celui qu’il a dirigé durant trois saisons de 2014 à 2016 et qui, à l’instar de son ancien équipier espagnol, dispute ses premières 24 Heures du Mans. Champion du monde lui aussi, Jenson Button est resté proche de l’écurie McLaren, qui a accompagné sa fin de carrière en F1, et de son Directeur Sportif Eric Boullier. Le natif de Laval, qui a été bercé par les 24 Heures avant d’en devenir un acteur au sein de l’écurie Dams au début des années 2000, se réjouit de voir évoluer le Britannique sur le tracé sarthois. Car le champion du monde 2009, c’est d’abord un style, très différent de celui du flamboyant Ibère. Très épuré.
"Evidemment pour lui, la première des problématiques au Mans est de partager son baquet."
E. Boullier
« Son pilotage est très fin et son retour technique excellent, expliquait-il ainsi le week-end dernier lors du Grand Prix du Canada alors qu’il était invité à commenter la présence de l’Anglais dans la Sarthe. En situation de pression maximale, comme c’est souvent le cas lors des séances qualificatives en F1, il était capable de tout changer et de donner le meilleur de lui-même au point d’égaler un spécialiste de l’exercice comme Lewis Hamilton. Si sa sensibilité aux pneumatiques fait qu’il est incapable de sur-piloter, son feedback est tellement bon qu’il peut emmener la voiture là où il veut. Dès lors, il est capable de la conduire à la limite, d’en tirer le meilleur parti. Evidemment, pour lui, la première des problématiques au Mans est de partager son baquet. Il a eu l’habitude pendant des années de régler la voiture pour lui seul et il se retrouve face à la nécessité de faire des compromis tant en termes de réglages que de confort de pilotage. »
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Arnaud CORNILLEAU (ACO)
Si une épreuve de longue haleine comme les 24 Heures du Mans n’ont rien de comparable avec un sprint de 300 km, il devrait selon le Français tirer tout de même avantage de ce qui fut sa force en Grands Prix : sa vélocité et sa régularité !
« Le Mans, c’est très différent de la F1 ou du GT Japonais où il évolue désormais, poursuit Boullier. La ligne droite des Hunaudières est très impressionnante et semble bien étroite quand, de l’aveu même de Fernando (Alonso), elle est avalée à 300 km/h. Le circuit des 24 Heures ne se livre pas tout de suite, il demande à être apprivoisé et se montre impitoyable envers ceux qui lui manquent de respect ! Garçon très intelligent et très concentré, Jenson va intégrer sans mal ces paramètres et se mettre dans la tête que c’est la constance qui va le faire gagner. Je ne le vois pas tomber dans le piège des coups d’éclat. Au contraire, il va taire son ego. S’il est en confiance, il va être très rapide et très constant tout en parvenant à rester un peu en-deça de ses performances pour économiser pneus et carburant afin de couvrir un relais de plus. Il a le profil pour être un excellent pilote des 24 Heures. Button-Le Mans, ça peut être l’accord parfait ! »
Les commissaires techniques doivent encore inspecter 23 des 62 voitures de la 93e édition des 24 Heures du Mans. Ferrari AF Corse, Porsche Penske Motorsport et Toyota Gazoo Racing sont notamment attendus dans le centre-ville du Mans, place de la République.
Coup d’envoi de la 93e édition des 24 Heures du Mans (11-15 juin 2025), les vérifications administratives et techniques permettent également aux protagonistes de planter le décor et de présenter leurs ambitions pour cette quatrième manche du Championnat du monde d’endurance FIA WEC.
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