Ford s’associe à Oreca pour son programme Hypercar qui débutera en 2027
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Ford s’associe à Oreca pour son programme Hypercar qui débutera en 2027

La marque américaine a dévoilé ce vendredi, en marge de la 93ᵉ édition des 24 Heures du Mans, plusieurs éléments sur son implication future en Hypercar. Notamment le partenariat avec Oreca pour la partie châssis.

On le sait depuis le mois de janvier, Ford sera de retour en 2027 en Sarthe et en Championnat du Monde d’Endurance FIA (WEC). Après cette annonce, on attendait des précisions sur les parties prenantes de ce programme qui vise à ajouter une cinquième victoire au palmarès de Ford. À quelques encablures du virage Ford, justement, et face à un parterre de journalistes venus nombreux, la marque en a dit plus.

Oreca, bien plus qu’un fournisseur de châssis

Dan Sayers a été sélectionné pour orchestrer l’aventure Hypercar WEC de Ford. Déjà directeur de programme chez Red Bull Ford Powertrains, il est passé par Prodrive (à l’époque Aston Martin Racing) ou encore Ricardo où il a contribué à concevoir et développer des transmissions, notamment pour le LMP1. Le premier homme clé du futur organigramme qui va se construire dans les mois à venir.

"Ford, ça ne se refuse pas ! Ils sont très impliqués, et sont ouverts aux échanges, au partage."
Hugues de Chaunac

L’annonce principale concerne le rapprochement avec Oreca. Jim Farley, président-directeur général de Ford, ainsi que Mark Rushbrook, directeur de Ford Performance, étaient pour l’occasion présents avec Hugues de Chaunac, le fondateur d’Oreca. Le Français n’a pas caché son émotion de contribuer au retour de la marque à l’ovale. « Ford, ça ne se refuse pas ! Ils sont très impliqués, et sont ouverts aux échanges, au partage. Ils veulent gagner ; dès que quelque chose ne va pas, il faut le dire. Cela nous donne une vraie responsabilité. Ce n’est pas toujours le cas : certains constructeurs ne nous demandent pas autant d’implication. Avec eux, nous avons la connexion la plus étroite possible, ils veulent que nous partagions tout. »

Une vraie Ford Hypercar

Le bloc moteur retenu – déjà défini – n’a pas été précisé. Pas plus de détails sur le dessin de la future bête. « Ce sera vraiment une Ford », se contente de commenter Hugues de Chaunac. Peut-on s’attendre à un V8, le type de moteur qui a permis à Ford de décrocher ses quatre succès consécutifs de 1966 à 1969 ? Doit-on plutôt croire à un V6, comme sur la Ford GT victorieuse en 2016 en LMGTE Pro ? Tout est envisageable : « Du côté de l’architecture moteur, il n’y a pas de problème. Nous avons pensé dès le début notre châssis pour qu’il soit adaptable à plusieurs configurations ».

Pour la ligne globale de la future Hypercar, peut-être faut-il se calquer sur… la Mustang. « Nous avons toujours eu la volonté de faire rouler des voitures de production, le plus proches possibles des voitures de série. En 2016, nous avons créé la Ford GT mais nous voulions à la base engager une Mustang. » Ainsi, si la Mustang LMGT3 fait partie des animatrices de la catégorie – et vise clairement une victoire ce dimanche – il apparaît plausible que la future Hypercar arbore certains codes esthétiques de la Pony car moderne. Impossible de convertir une voiture de route en Hypercar, mais on sent clairement que des liens seront trouvés.

D’ailleurs, en levée de rideau de cette 93ᵉ édition, des Mustang sont à l’honneur, avec la manche du Ford Mustang Challenge. Un signe ? Jim Farley lui-même roule ce week-end. « Courir au Mans, c’est génial. Avec un V8, une boîte manuelle, c’est comme cela qu’une marque américaine doit le faire. Les premiers tours, lorsque nous étions tous ensemble, j’ai vécu un moment très émouvant. Voir plus de 30 Mustang fabriquées à Flat Rock, dans le Michigan, rouler ici à la sortie du Tertre Rouge, les pilotes chauffant leurs gommes, c’était fort. Je suis fier que notre marque fasse ce genre de chose. » On peut s’attendre à un programme avec cet ADN pour l’Hypercar Ford.

Une histoire à continuer

Ford compte à ce jour quatre victoires au général, et reste le seul constructeur américain à s’être imposé en Sarthe. Incroyable, tant les épopées venues d’outre-Atlantique furent nombreuses au fil des décennies. Chrysler et General Motors ont marqué le Grand Tourisme à partir des années 2000, avec parfois des incursions en prototype. Briggs Cunningham a fait figure de pionnier, comme Don Panoz en son temps a eu une approche disruptive, tentant de faire tomber Audi. Mais il semble y avoir un compteur à débloquer.

C’est notamment de l’héritage des victoires de 1966 et 1967 que les responsables se revendiquent. En effet, ces deux premiers succès étaient signés par l’écurie de Carroll Shelby chargée d’engager les voitures. Avantage à l’année 1967 avec en plus un équipage 100 % américain associant Dan Gurney et A. J. Foyt. Les deux victoires suivantes (1968 et 1969) conquises sous pavillon britannique avec John Wyer à la manœuvre, bien que mythiques, n’auront jamais tout à fait la même saveur. « Ramener Ford au plus haut niveau au Mans a toujours été un rêve pour beaucoup d'entre nous, y compris notre président exécutif Bill Ford, a expliqué Jim Farley. Pour nous, Le Mans, c’est le summum du sport automobile. » Revenir, reconquérir. C’est la mission que Ford se donne, dès 2027.

  • Ford est présent cette année via une course support, le Ford Mustang Challenge.
  • En 2016, Ford revenait avec sa GT... et gagnait !
  • Après un podium en 2024, objectif victoire aux 24 Heures du Mans cette année.
  • Ford est présent cette année via une course support, le Ford Mustang Challenge.
  • En 2016, Ford revenait avec sa GT... et gagnait !
  • Après un podium en 2024, objectif victoire aux 24 Heures du Mans cette année.
  • Ford est présent cette année via une course support, le Ford Mustang Challenge.
  • En 2016, Ford revenait avec sa GT... et gagnait !
  • Après un podium en 2024, objectif victoire aux 24 Heures du Mans cette année.
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Ford est présent cette année via une course support, le Ford Mustang Challenge.

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