Photo : DOMINIQUE BREUGNOT/ACO
A 21 ans seulement, le jeune Gallois a une belle carrière devant lui. Sixième du championnat GT Britannique l’an passé, toujours dans le top 10 du championnat d’Europe de F3 cette saison, celui qui a gagné ses galons derrière une console de jeux n’en finit pas d’étonner !
D’une étonnante fraîcheur et décontraction en dépit des doubles relais enchaînés au cœur de la nuit, Jann Mardenborough parle avec une étonnante maturité de sa première expérience mancelle.
« Avec mes équipiers du Greaves Motorsport Michael Krumm et Lucas Ordonez, nous évoluons actuellement à la 3e place de la catégorie LMP2, sourit-il. Il reste cinq heures de course et j’espère que nous allons conserver ce podium provisoire. Cela serait une belle récompense pour l’équipe ! »
Depuis son passage l’an passé en GT Britannique, les promoteurs de ce championnat ne veulent plus accueillir de lauréats de la GT Academy ; ce qui en dit long sur le potentiel affiché par Jann. Pour sa première saison en monoplace dans le nouveau et très relevé championnat d’Europe F3, il séduit par sa fraîcheur, étonne par sa maturité et surprend par sa vitesse et gestion des courses. Bref, ce « Lewis Hamilton » en herbe est promis à un bel avenir.
« Moi, lâche-t-il avec conviction, c’est cette foule massée au bord du circuit qui restera l’image forte de mes premières 24 Heures ! Je n’avais jamais expérimenté une telle chose. Quelle sensation ! Ca vous porte… »
A l’inverse, le jeune homme n’aura que moyenne apprécié le pilotage de nuit…
« C’est assez magique, concède-t-il, mais ça m’a beaucoup gêné de ne pas voir les bas côtés de la piste. Non, vraiment, je préfère le pilotage de jour ! »
Evidemment, de part la couleur de sa peau, il est tentant d’oser une comparaison avec le champion du monde F1 2008. Une comparaison que, pudiquement, il préfère ignorer …
« Je n’en suis qu’à ma deuxième année de compétition et je suis loin, très loin même de mériter un tel honneur… »
Si, à juste titre, il refuse d’entrer dans ce jeu trop facile, il peut encore rêver de marcher dans les traces de son glorieux aîné. A 21 ans, tous les espoirs lui sont permis.
Jean Michel Desnoues
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