Jules Bianchi était l'un des plus sûrs espoirs du sport automobile français. Titré en Formule Renault dès sa première saison, il poursuit une ascension méthodique dans la filière monoplace avec le soutien de Ferrari, avant d'être titularisé chez Marussia en Formule 1 en 2013. Il inscrit ses premiers points l'année suivante dans le cadre très prestigieux du Grand Prix de Monaco, qu'il termine en neuvième position. Cette trajectoire prometteuse s'est brutalement interrompue le 5 octobre 2014 lors du Grand Prix du Japon, quand sa Marussia n°17 percute violemment un véhicule de levage en intervention sur la Sauber du pilote allemand Adrian Sutil. Après neuf mois de coma, Jules Bianchi s'est éteint la nuit dernière au CHU de Nice. "Jules s'est battu jusqu'au bout comme il l'a toujours fait," a indiqué sa famille, qui a également remercié toutes les personnes lui ayant manifesté leur soutien depuis le mois d'octobre.
Né à Nice le 3 août 1989, Jules Bianchi était issu d'une belle lignée de pilotes. Son grand-oncle Lucien (1934-1969), grand spécialiste de l'endurance et des grands marathons routiers des années 1960 (victoires aux 12 Heures de Sebring, à Liège-Sofia-Liège et au Tour de France Automobile), avait également remporté les 24 Heures du Mans en 1968 au volant d'une Ford GT40, associé au Mexicain Pedro Rodriguez. Son grand-père Mauro (né en 1937) fut pendant cette même période un brillant animateur des pelotons de la Formule 3, et également pilote officiel Alpine dans la Sarthe.
A sa famille et à ses proches, l'Automobile Club de l'Ouest exprime sa plus profonde sympathie.