Née à Macao en 1984, elle a commencé à apprendre le pilotage en karting à tout juste dix ans. Elle a été titrée en Formule Ford Campus en 2008 et 2009, avant de passer en Formule Renault Asie et en Asian GT Series.

Comment vous êtes-vous retrouvée en sport automobile ?
Diana Rosario : A l’âge de neuf ans, j’ai pratiqué le karting pour m’amuser en été avec mon frère et mon cousin. J’ai vraiment craqué pour ce sport après cette première expérience. J’ai fait ma première course de karting à quatorze ans. De 1998 à 2004, j’ai remporté plusieurs titres dans le Championnat de Karting de Macao. Mais en 2000 j’ai eu un sérieux accident pendant une séance d’essais, je me suis cassé la clavicule et il m’a fallu trois mois pour m’en remettre. Mon moniteur pensait que ce serait la fin de ma carrière, mais je n’ai pas laissé cet accident m’arrêter. Ce que j’en ai retiré m’a rendue plus mûre dans mon pilotage. En juillet 2004, j’ai commencé à courir en formule de promotion avec FRD. Les années 2008 et 2009, et tout particulièrement cette dernière, ont été déterminantes. J’ai remporté le titre en Formule Ford Campus avec sept victoires en huit courses. Encouragée par Kenneth Ma, le Président de FRD, j’ai continué en formule de promotion en Formule Renault Asie, puis j’ai découvert le GT en 2010. Depuis lors, je me concentre sur le GT.

Comment se passent les choses actuellement pour les femmes dans le sport automobile ?
C’est un sport dominé par les hommes, et être un pilote féminin n’est jamais facile. Il nous faut continuer à travailler toujours plus dur pour être compétitives, c’est la seule manière de briser cette discrimination. La course est ma passion, et le soutien de mes fans est la motivation qui me fait aller de l’avant.

Comment avez-vous entendu parler de l’Asian Le Mans Series ?
J’en avais entendu parler avant même qu’elle soit annoncée. Il y avait une rumeur qui courait concernant son apparition en 2013, mais personne n’avait pu la confirmer avant l’annonce officielle.

Quel est votre avis à propos de la règle selon laquelle chaque voiture doit aligner au moins un pilote asiatique, et aussi à propos de la combinaison entre gentlemen-drivers et pilotes professionnels ? Cela vous séduit-il ?
Je pense que cette règle rend la série encore plus passionnante et séduisante. Elle donne aux pilotes la possibilité de travailler avec d’autres pilotes de niveaux différents, et la vitesse ne sera pas le seul facteur déterminant pour la victoire : un bon travail d’équipe et de communication sera un élément essentiel. Ca fera de l’Asian Le Mans Series une série intéressante à regarder et à disputer.

Quelles opportunités l'Asian Le Mans Series offre-t-elle pour les pilotes asiatiques et pour le sport automobile asiatique dans son ensemble ?
Ce sera une bonne occasion de démontrer et d’améliorer nos capacités de pilotage, du fait que nous courrons avec et contre d’autres grandes équipes et d’autres grands pilotes. Je pense que les autres concurrents auront le même sentiment positif que moi. C’est toujours bien d’avoir une autre série à choisir, tout spécialement si elle est aussi importante et compétitive. Le sport automobile en Chine est encore dans une étape de développement, je m’attends à ce que cette série amène de nombreuses connaissances et technologies en provenance d’Europe, ce qui pourra rendre les courses en Chine encore mieux organisées.