Il y a exactement dix ans, la marque anglaise, victorieuse des 24 Heures du Mans en 1959, effectue un retour remarqué en compétition avec la DBR9, extrapolation compétition de la DB9, routières sportive apparue l'année précédente.
Après que celle-ci ait remporté deux victoires de catégorie consécutives aux 24 Heures du Mans (en 2007 et 2008), il est temps de passer en prototype. Pour cela, George Howard-Chappell, Team Principal d'Aston Martin Racing, décide alors d'installer le moteur V12 de la DBR9 dans un châssis fermé Lola. Cette astuce technique donne naissance en 2009 à une magnifique LM P1, arborant qui plus est la livrée bleu ciel et orange de la compagnie pétrolière Gulf, partenaire du constructeur britannique depuis l'année précédente. De quoi réveiller chez les amateurs le souvenir des Porsche 917 longues de 1971. A ce superbe cocktail s'ajoute la sonorité du moteur, qui n'est pas très loin de rivaliser avec un autre V12, celui de Matra, victorieux au Mans en 1972-73-74 et référence en la matière depuis plus de quarante ans !
Dans le sillage du duel Audi-Peugeot qui rythme les 24 Heures du Mans, la Lola-Aston Martin s'offre trois top 10 aux 24 Heures du Mans : cinquième en 2009, sixième en 2010, septième en 2011. Outre Aston Martin Racing, la Lola-Aston Martin est également engagée dans la Sarthe en 2010 par l'équipe française Signature (aujourd'hui Signatech Alpine) et aussi par les Belges de Kronos Racing/Marc VDS en 2011 : cette année-là, Vanina Ickx signe son meilleur résultat aux 24 Heures du Mans, avec la septième place. La Lola-Aston Martin est également, en 2009, le dernier prototype vainqueur sur le circuit du Nürburgring (en Le Mans Series, qui accueillait à cette époque les prototypes LM P1), qui retrouve l'endurance ce week-end avec la quatrième manche du Championnat du Monde.
Jean-Philippe Doret / ACO
Photo : LE MANS (SARTHE, FRANCE), CIRCUIT DES 24 HEURES, 24 HEURES DU MANS, DIMANCHE 14 JUIN 2009, ARRIVEE. Le coupé Lola-Aston Martin signe son meilleur résultat dès sa première participation aux 24 Heures du Mans, avec la cinquième place de Jan Charouz-Tomas Enge-Stefan Mücke.