1963

L’histoire commence dans l’indifférence totale des Européens. Nissan se présente en pionnier au 1er Grand Prix du Japon à Suzuka et remporte une victoire de classe avec la Datsun Fairlady 1500.

1966

Nissan achète la Prince Motor Company qui fabrique la R380, une voiture de course très inspirée de la Porsche 904. Propulsée par un six cylindres en ligne de 180 cv, elle est trop lourde (720 kg) pour rivaliser avec ses concurrentes européennes.

1967

La R380 évolue, s’inspirant cette fois des Porsche 906 et 910... Encore trop lourde, ses performances ne sont pas convaincantes.

1968

Les résultats tardant à venir, Nissan se lance dans un programme d’une toute autre envergure. Avec son V8 Chevrolet, la R381 remporte le Grand Prix du Japon devant Porsche et Toyota.

1969

Le V8 américain laisse place à un V12 maison de 600 chevaux. Toujours méconnu en Europe, le GP du Japon devient là-bas l’événement sportif de l’année. Toyota, Daihastu et Isuzu investissent des sommes colossales mais c’est encore Nissan qui l’emporte !

1970

La surenchère à laquelle se livrent les constructeurs pour remporter le Grand Prix du Japon ne peut qu'aboutir sur une impasse. Prenant comme prétexte les nouvelles normes anti-pollution, Nissan jette l'éponge et entraîne ses adversaires... Pour tous, il est temps de conquérir le monde !

P.-S. C'est bien plus tard que sera révélée la mystérieuse R 383 à moteur V12 turbo ! Elle était surnommée « 700 cv » par ses mécaniciens !

1973

En Amérique, le coupé Z remporte de nombreux succès, notamment avec Bob Sharp Racing dont l’un des pilotes n’est autre que Paul Newman.

1983

Après une longue absence, Nissan revient en endurance ! Différentes pistes sont explorées comme la March 83G ou cette Skyline Silhouette. C’est elle qui s’en sort le mieux, sans toutefois pouvoir rivaliser avec la Porsche 956. Qu’importe, la révolution est en marche !

1985

C’est à son antenne nord-américaine que Nissan doit le retour d'un « vrai » prototype. Aujourd’hui encore, la GTP ZX turbo reste une légende automobile outre-Atlantique, au même titre que la Porsche 956. Après des débuts difficiles dans la série Imsa, l’auto va progresser d'année en année pour finalement écraser les saisons 88, 89 et 90.

1985

L'assemblage du châssis March 85G au V6 de la Nissan GTP ZX donne la R85V. Sous le déluge et avec beaucoup de réussite, l'auto gagne dès sa première sortie en Championnat du Monde d’Endurance à Fuji ! L’année suivante, elle est la première Nissan à prendre le départ des 24 Heures du Mans, épreuve qu’elle termine 13ème.

1986

Apparu en 1986, le châssis March 86G ne fera jamais trembler les Porsche et Jaguar qu’il affronte en Championnat japonais de sport prototype. Il n’obtient pas plus de succès aux 24 Heures du Mans qu’il dispute pourtant jusqu’en 1989.

1988

La R88C ne connaît guère plus de réussite que sa devancière. Aux 24 Heures du Mans 1988, elle abandonne après s’être qualifiée 15ème.

1989

La R88C continue sa carrière au Japon en 1989 (podium aux 1 000 km de Fuji).

1989

En 1989, le programme s’accélère sérieusement et la volonté d’approcher les meilleurs devient perceptible. C’est désormais Lola qui fournit le châssis mu par un nouveau V8 turbo, lequel n’est plus issu de la série mais spécialement conçu pour les courses d’endurance. Acculées par des problèmes de jeunesse, aucune des trois autos ne termine les 24 Heures du Mans mais, en fin de saison, une R89C s’invite sur le podium à Donington.

1990

1990 marque la première grande offensive de Nissan au Mans. Une armada de sept voitures se présente dans la Sarthe ! Diablement efficace, la R90CK s’empare de la pole position et l’équipage Brabham-Robinson-Daly mène la course jusqu’au petit matin…

1990

… Mais c’est une R90CP issue du championnat japonais qui, classée 5ème, sauve l’honneur du constructeur nippon. La désillusion de 90 marque l’arrêt du programme et il faudra patienter sept ans pour qu’un autre projet d’envergure soit validé.

1990

Si la firme met un terme à son engagement mondial, elle sévit toujours dans les championnats japonais (JSPC) et américain (IMSA).

1991

En 1991, la R90CK décroche une belle 2ème place aux 24 Heures de Daytona.

1992

La victoire aux 24 Heures de Daytona 1992 reste, à ce jour, le plus prestigieux succès obtenu par Nissan en endurance. La performance sera rééditée en 1994.

1992

Trop jeune pour la retraite, la R90CK lime les pistes américaines jusqu'en 1992...

1992

... Idem au Japon où cette « Kokuyo, Take One » se classe 2ème à Fuji.

1992

La R92CP domine le championnat japonais qu'elle dispute jusqu’en 1994.

1992

Avec son V12 atmosphérique de 3,5 litres, la NP35 doit rivaliser avec les Peugeot 905 et autres Toyota TS010…

1993

… Mais la disparation du Championnat du Monde met un terme à la carrière du prototype qui n’a disputé qu’une seule course en championnat japonais (1992). Quant à la version américaine équipée d'un V6 turbo (ci-contre), elle ne dépasse pas le stade des essais privés.

1994

Victorieuse à Daytona et à Sebring, la 300 ZX développée en Amérique se présente comme une candidate sérieuse à la victoire au Mans. Pourtant, la glorieuse équipe Cunningham ne peut faire mieux que 5ème (victoire en classe GTS).

1995

La 63ème édition marque le retour officiel, mais discret, de Nissan aux 24 Heures du Mans. Deux Skyline GTR sont engagées en GT1. Lourdes et pataudes, ces voitures venues du championnat japonais ne peuvent rien face aux McLaren F1 GTR. L’une d’entre elles termine toutefois 10ème.

1996

Dans une catégorie en pleine effervescence, l’évolution de la Skyline ne suffit pas à raccrocher le wagon des McLaren et des Porsche. Aucune des deux autos n’est à l’arrivée des 24 Heures du Mans.

1997

Changement de régime ! Nissan se donne les moyens de remporter les 24 Heures du Mans avec trois R390 GT1 préparées par l'artisan des victoires Jaguar : Tom Walkinshaw. Si la première tentative se solde par deux abandons et une 12ème place, la seconde sera beaucoup plus convaincante…

1998

… Car, en 1998, les quatre voitures engagées atteignent l’arrivée aux 3ème, 5ème, 6ème et 10ème positions. D’une fiabilité remarquable, l’auto est hélàs déjà dépassée en performance par les Mercedes, Porsche ou Toyota.

1999

L’année suivante, Nissan abandonne sa GT1 pour un spider à moteur atmosphérique… Un retour aux sources s’agissant du premier prototype à carrosserie ouverte depuis la R383 de 1970. A cours de développement, la R391 ne brille pas au Mans mais remporte les 1 000 km de Fuji en fin d’année. En 2000, Nissan met pourtant un terme à tout engagement sportif international.

1999

Depuis, l'antenne compétition consacre ses efforts au Super GT avec la Skyline, la 350Z puis la GT-R.

2009

Le retour au niveau mondial se fait avec la GT-R dont les débuts en compétition sont timides. Un moment espérée aux 24 Heures du Mans 2010, l’auto ne brille finalement que par son absence. Elle devient pourtant compétitive et gagne le Tourist Trophy 2010 avant de s’offrir le titre FIA GT1 en 2011

2011

La 79ème édition des 24 Heures du Mans voit enfin le retour de Nissan, mais seulement en qualité de motoriste. La Zytek de Greaves Motorsport fait d’ailleurs triompher le V8 VK45 dans la catégorie LM P2.

2012

Toujours comme motoriste, Nissan s’investit dans le très médiatique projet DeltaWing qui inaugure le 56ème stand des 24 Heures du Mans (réservé aux nouvelles technologies). L’expérience se solde hélas par un abandon sur sortie de piste.

2013

Nissan fait son retour en V8 Supercar. Sans appartenir à la famille Endurance, la série australienne compte des épreuves longues comme les célèbres 1 000 km de Bathurst.