Reims : la revanche du Mans !
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Reims : la revanche du Mans !

Disput

C’était la rentrée ce weekend à São Paulo (WEC). Autrefois, celle-ci se faisait dès le mois de juillet à Reims et prenait des airs de revanche des 24 Heures du Mans.

Comme Le Mans, le circuit de Reims était rapide. Comme Le Mans, ses virages portaient les noms des communes voisines : on ne parlait pas d’Arnage ou de Mulsanne, mais de Gueux, de Thillois ou de Muizon. Dans une ambiance estivale et pétillante (région oblige), une officieuse revanche s’y disputait un dimanche de juillet, de minuit à midi.

Dès 1926, soit deux ans après son inauguration, Reims accueille un "tour d’horloge" remporté par Roger Gauthier sur Bignan. Les 12 Heures de Reims ne réapparaissent qu’en 1953 et sont enlevées par la duo Moss-Whitehead qui impose sa Jaguar C, non sans avoir difficilement contenu les Cunningham américaines. La marque de Coventry fait d'ailleurs de la Champagne sa chasse gardée puisqu’elle y réalise un triplé en 54 et un quadruplé en 56 – l’épreuve de 55 ayant été annulée suite à la tragédie du Mans. Réservées aux GT, les éditions de 57 et 58 sont écrasées par les Ferrari 250 GT qui prennent chaque fois les cinq premières places. Peu populaire, cette formule entraine à la suspension de la course pendant cinq ans.

Le renouveau des prototypes donne un second souffle aux 12 Heures de Reims en 1964. En quête d’un lot de consolation après sa débâcle mancelle, Ford aligne trois GT 40 face à une poignée de Ferrari privées. C’est pourtant l’une de ces dernières qui s’impose après que les Américaines aient cassé leurs transmissions. Guère plus heureux au Mans en 1965, Ford fait l'impasse à Reims et laisse la Ferrari de P. Rodriguez-Guichet (Nart) s’imposer devant l'autre P2 de Surtees-Parkes. En 1967, les grands animateurs de "l’édition du siècle" boudent l’épreuve. En l’absence des Ford MkIV, Ferrari P4 et autres Chaparral 2F, la victoire revient à une vieillissantes Mk IIB alignée par Ford France et confiée à Schlesser-Ligier. Derrière, Paul Hawkins devient le pilote le plus rapide de l'histoire de Reims en établissant un nouveau record du tour à plus de 229 km/h de moyenne au volant d’une Lola T 70. L'annulation de la course en 1968 suite aux évènements de mai précipite la fin du circuit rémois dont le tracé peu sélectif est désormais jugé dangereux. Après une ultime épreuve de F2 en 1969, il est définitivement abandonné. Les vestiges des stands et des tribunes subsistent encore aujourd’hui.

  En 1965, la Cobra de Schlesser-Bondurant venge Shelby de sa défaite du Mans et s'assure la couronne mondiale en GT.     En 1967, l’équipage Schlesser-Ligier gagne la dernière édition au volant de la Ford GT 40 de l’écurie Ford France.     Petit matin à Reims où le départ était donné à minuit. Aujourd'hui, les constructions des stands et des tribunes subsistent encore.  

PALMARÈS DES 12 HEURES DE REIMS
1953 | Moss-Whitehead (Jaguar C)
1954 | Wharton-Whitehead (Jaguar D)
1956 | Bueb-Hamilton (Jaguar D)
1957 | Gendebien-Frère (Ferrari 250 GT)
1958 | Gendebien-Frère (Ferrari 250 GT)
1964 | Bonnier-Hill (Ferrari 250 LM)
1965 | P. Rodriguez-Guichet (Ferrari 365 P2)
1967 | Schlesser-Ligier (Ford Mk IIB)

POUR ALLER PLUS LOIN
Les 12 Heures de Reims
(Editions Palmier)

Julien HERGAULT / ACO

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