Photo : D.R. - Formulec
Mondial de l’Automobile
L’ouverture du grand rendez-vous parisien a permis d’en savoir plus sur la monoplace électrique vue il y a quelques jours à Magny-Cours et sur le Circuit Bugatti du Mans. Née de la collaboration entre l’ingénierie de SEGULA Technologies et le promoteur sportif Formulec, elle est au cœur d’un passionnant projet pour le sport automobile de demain, défendu avec passion par Pierre Gosselin, Vice-Président de Formulec.
« Initié il y a deux ans et demi, ce projet n’a rien à voir avec un phénomène de mode, » précise-t-il d’emblée. « Nous ne sommes pas des « écolos », mais nous nous devons de participer à la réflexion générale sur la mobilité. Ce qui ne nous empêche pas d’apprécier les 24 Heures du Mans ou les voitures anciennes. » Pour ce faire, SEGULA et Formulec se sont donnés les moyens de leurs ambitions. La liste des partenaires laisse rêveur. Citons entre autres Mercedes GP (anciennement Brawn GP) pour la coque et l’étude aérodynamique, à la fois pour la pénétration dans l’air et la question primordiale du refroidissement des batteries ; Siemens, pour les deux moteurs électriques ; Saft, pour les batteries Lithium-Ion ; Hewland pour la boîte de vitesses, OZ pour les jantes ; Michelin pour les pneus ; ART Grand Prix, l’écurie de Frédéric Vasseur et Nicolas Todt, référence de la Formule 3 et du GP2 ; et au volant, Alexandre Premat, pilote d’usine Audi aux 24 Heures du Mans, et Jules Bianchi, pilote de la Scuderia Ferrari, très enthousiastes à l’issue des premiers essais. « Tous numéro un de leur secteur, » indique Pierre Gosselin.
Cette monoplace électrique aux performances déjà impressionnantes (plus de 250 km/h de vitesse maxi) est une première étape prometteuse, en vue d’une ambition : organiser à partir de 2012 une série internationale dans un premier temps monotype, puis ouverte aux constructeurs. Et également d’un rêve : l’organisation de la première course au monde de monoplaces électriques au Mans, berceau du sport automobile français. « Un clin d’œil à l’histoire et à la passion, car le tout premier Grand Prix organisé en France avait eu lieu au Mans, » renchérit Pierre Gosselin. « Même si, avec une monoplace, notre démarche est différente, nous partageons avec l’ACO le souhait de redonner au sport automobile son rôle de plate-forme technologique, auquel les 24 Heures ont toujours largement contribué. Notre idée, c’est celle d’un véritable rassemblement dédié à la voiture électrique, où les constructeurs pourraient exposer leurs modèles, où des gros industriels comme Siemens ou Vinci pourrait venir communiquer, et où le public viendrait découvrir, et pourquoi pas essayer, ces véhicules électriques tout en ayant l’opportunité d’assister à une véritable compétition automobile de monoplaces électriques. » Une démarche pionnière à la mesure de la Sarthe, terre nourricière du sport automobile français toujours en quête d’idées novatrices depuis la naissance des 24 Heures du Mans en 1923…
Jean-Philippe Doret