ELMS - Julien Canal (Ligier) : "La JS P217 est une vraie voiture de course"
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ELMS - Julien Canal (Ligier) : "La JS P217 est une vraie voiture de course"

Julien Canal a disputé l’European Le Mans Series cette année dans la Ligier JS P2 n°41 engagée par Greaves Motorsport. Le pilote originaire du Mans est aussi l'un des pilotes développeurs de la toute nouvelle Ligier LM P2 dont le nom de code est JS P217. Petit tour d’horizon…

Le bilan de la saison 2016 : « Je suis déçu de ma saison. Sur le papier, le choix était parfait en intégrant l’équipe championne ELMS en titre. Maintenant, il ne faut pas oublier qu’ils ont acquis un nouveau châssis (Greaves Motorsports engageait une Gibson 015S Nissan l’an dernier, ndlr), celui avec lequel j’ai décroché le Trophée Endurance FIA des Pilotes LM P2 en Championnat du Monde d’Endurance l'an dernier. Les Ligier JS P2 ont gagné des courses cette saison en FIA WEC, mais pas en ELMS. Ce n’est jamais facile pour une équipe d’appréhender une nouvelle voiture. L’équipe n’a peut être pas pris la mesure de la nouvelle auto pour faire plus d’essais et chercher d’autres solutions techniques. Même si je connais bien la JS P2, que nous avons de bons échanges avec Onroak Automotive, nous avons manqué un peu de travail de fond et de technique. »

« Pour ma part, j’ai découvert le travail avec une équipe anglaise : je n’avais d’ailleurs jamais roulé avec une écurie étrangère. J’ai bien progressé cette année d’abord au niveau de mon anglais (rires), puis au niveau technique. Il a fallu que je sois plus présent du côté technique pour leur apporter mes connaissances de la voiture, je me suis encore plus impliqué. J’ai également repoussé mes limites au niveau de mon pilotage car nous partions assez souvent loin sur la grille de départ. »

Les 24 Heures du Mans 2016 : « Ce fut compliqué. Nous savions que les Ligier JS P2 seraient plus à l’aise sur les circuits sinueux, avec des grandes courbes où il y a des appuis. Les Oreca étaient très rapides cette année. C’est vrai que c’est une grosse déception. Nous n’avons commis aucune faute et avons fait du bon boulot. J’ai aussi découvert deux coéquipiers, Memo Rojas et Nathanaël Berthon qui sont deux bons pilotes, mais aussi de vrais amis.»

La saison 2017 : « Cette année, je me focalise vraiment sur les deux championnats : l’European Le Mans Series et le Championnat du Monde d’Endurance. Mon but premier est de faire des podiums, pas des 5e ou 6e places ! Je cherche donc une équipe avec laquelle je m’entend bien et qui peut briguer des podiums. J’essaie d’accroître mon budget avec de nouveaux partenaires. J’ai des contacts avec pas mal d’équipes, il y a beaucoup de choses en cours, mais il est trop tôt pour dire quoi que ce soit. Onroak Automotive, avec qui je développe en partie la nouvelle Ligier JS P217, pousse aussi pour me trouver un volant avec cette auto. De toute façon, cela sera dans l’un des deux championnats. »

La nouvelle Ligier JS P217 : « La voiture est vraiment bien née. Nous avons fait des essais à Magny-Cours de nuit et à Portimao (Portugal). J’ai couvert 100 tours sans aucun souci dès la première journée. Nous avons testé plusieurs solutions mécaniques et aérodynamiques. C’est une nouvelle voiture, avec 100 chevaux de plus, davantage d’adhérence aérodynamique, cela va donc plus vite partout. Nous sommes ravis des premiers essais, mais je pense que les voitures des autres marques vont être performantes également. Nous sommes les premiers à avoir sorti une LM P2 en accord avec la réglementation 2017. En termes de fiabilité et de développement, nous sommes confiants et allons encore la faire progresser à travers d’autres essais. C’est important pour moi, c’est gratifiant et cela permet de monter mon niveau, cela m’apprend à travailler avec une équipe professionnelle. En tant que pilote Silver, ils me font confiance au niveau de mon ressenti, même si parfois il me manque une seconde par rapport à quelqu’un comme Olivier Pla. Ils essaient de voir si la JS P217 pourrait correspondre à une voiture conduisible par tout le monde. Toutes les connaissances entre Pipo Derani, Olivier Pla, Felipe Albuquerque et bientôt Bruno Senna et moi-même font vite progresser cette auto. »

Une grosse différence par rapport aux LM P2 2016 : « Pour moi, l’écart est flagrant : on a passé un cap. Nous sommes déjà quelques secondes plus vite que la Ligier JS P2. Les voitures vont être deux à trois secondes plus vite et on ne parle pas des 24 Heures du Mans où on sera peut-être entre quatre et six secondes plus rapide. L’auto va plus vite en ligne droite, il faut être plus attentif, plus précis et elle est plus dur physiquement à piloter. Pour les pilotes amateurs, ce sera positif car ils ne seront plus ennuyés avec les GT, qui seront dépassées plus facilement. Un bon point au niveau sécurité. Par contre, emmener la voiture au maximum de ses possibilités ne sera pas facile pour eux. En tout cas, c’est très excitant de piloter cette auto, c’est une vraie voiture de course. » 

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