Paul Loup Chatin (Oreca) décrypte sa semaine des 24 Heures du Mans
Retour

Paul Loup Chatin (Oreca) décrypte sa semaine des 24 Heures du Mans

Paul Loup Chatin évolue cette année au sein de l'équipe IDEC SPort en LMP2 en European Le Mans Series et disputera également les 24 Heures du Mans sur l'Oreca 07-Gibson n°48 en catégorie LMP2. Après une année sans courir, il revient en endurance et nous livre ses sentiments sur chaque moment clé de la semaine des 24 Heures du Mans.

Le Pesage : « C’est assez relax car c’est le jour où on arrive au Mans. C’est surtout une grande joie de démarrer cette semaine des 24 Heures après la Journée Test. On rentre dans la vraie aventure du Mans, on se dit : « J’y suis enfin ! » Il s’agit aussi de notre première rencontre avec le public. »

Les premiers tours des essais qualificatifs : « La Journée Test est plus spéciale que celle du mercredi car on attend l'occasion de pouvoir rouler sur ce circuit depuis un an. Le mercredi, on est certes heureux, mais on est déjà dans la préparation de la course. Il ne faut pas se laisser griser par le bonheur d’être là et il est important de savoir garder son énergie. On doit essayer de se dire que c’est une course comme les autres, qu’il faut faire son travail du mieux possible. La vraie satisfaction est d’être toujours là le dimanche à 15 heures, avec si possible un bon résultat ! » 

La Parade : « C’est le dernier moment avant la course, c’est la communion avec le public. Ils viennent de partout, passionnés de sport automobile ou non, ils sont là pour voir l'épreuve et faire la fête. C’est un instant unique dans la vie d’un pilote. On met l'enjeu de côté pendant deux heures, mais dès que c’est fini, on se remet en mode « course ». Il faut savoir gérer au mieux tout en profitant au maximum. Pas facile de trouver le juste équilibre ! »

Le départ : « C’est un moment magique et ça fait partie des chapitres d’une carrière. Ca commence dès le tour de chauffe, on regarde un peu autour de nous et on se rend alors compte que c’est grandiose, magique. C’est aussi une période d’appréhension, mais c’est normal. Par contre, dès que le feu passe au vert, c’est parti, on oublie tout ! »

PHOTO 1/3

L’abandon : « C’est certainement le sentiment le plus difficile surtout lorsqu’on se bat pour un podium. C’est important d’avoir une vraie cohésion d’équipe, que les gens soient là pour vous. Quand on est une équipe soudée, on gagne ensemble, on perd ensemble. Ce moment est d’autant plus dur que nous n’avons pas énormément de courses dans l’année donc quand on n’en termine pas une, c’est cruel ! C’est aussi un instant qui permet de savourer les bons résultats qui vont suivre ensuite ! »

Le podium : « C’est magique ! J’ai eu la chance de monter sur le podium dès ma première participation (3e en LMP2 en 2014 avec l'équipe Signatech-Alpine sur une Alpine A450 avec Nelson Panciatici et Oliver Webb, ndlr) et ça restera l’un des plus beaux moments de ma vie. C’est pour ces instants là qu’on fait ce métier, ce sport ! C’est juste inoubliable et une chose à ne pas négliger : si on est sur ce podium, c’est surtout grâce à toute l’équipe qui se trouve derrière vous, mais aussi vos proches qui vous ont poussé depuis vos débuts. C’est aussi la récompense des sacrifices que vous avez faits pour y parvenir. Cependant, il faut rester les pieds sur terre, en profiter quand il arrive car il passe très vite. »

La nuit au Mans : « Ce n'est que du bonheur lorsqu’on est au volant, c’est magique. Par contre, lorsqu’on vous réveille à 4 heures du matin pour aller prendre son relais, pendant les 10 premières minutes vous vous dites : « Qu’est-ce que je fais là ? » (rires). Mais ensuite, c’est tellement bon car on se retrouve encore un peu plus dans notre bulle au milieu de la nuit, on sent le calme qui règne autour. Certes, la semaine, c’est la folie, mais à cet instant là, c’est plus tranquille. C’est particulièrement vrai vers 3 ou 4 heures du matin. »

Entre deux relais : « J’essaie vraiment de me détacher le plus de la compétition. J’ai deux coéquipiers, ils savent ce qu’ils ont à faire. J’en profite alors pour faire les débriefings avec mes ingénieurs, je me fais masser, je mange, je me relaxe. J’essaie de moins suivre ce qui se passe en course car on perd trop d’énergie, trop d'influx. J’essaie de prendre ce temps pour récupérer au mieux. »  

Avant de disputer ses 4e 24 Heures du Mans (16 et 17 juin), Paul Loup Chatin s'alignera aux 4 Heures de Monza en European Le Mans Series (13 mai). Pour rappel, il a signé la pole position lors de la première manche, au Castellet. 

Photos MPS Agency 

Partenaire Majeur

Partenaires premium

Partenaires officiels

Tous les partenaires